En juin, dernier le naufrage d'un bateau de pêche transportant environ 750 personnes en migration, dont 78 au moins sont décédées, au large de Kalamata (sud de la Grèce), a suscité une vive émotion.

Le rôle de Frontex dans cette tragédie a notamment été pointé du doigt. En effet, un avion de surveillance de l'Agence Européenne avait le premier repéré le bateau mais ne serait pas intervenu en raison du refus d'assistance aérienne de la Grèce mais également du bateau même.
 

Cette inaction de Frontex face à un navire visiblement surchargé pose donc question quant aux rôles et au but poursuivi par cette institution.

Dans une étude récente publiée par la Fondation Jean Jaurès, l'organisation tente tout d'abord de dresser un « état de l’art » de Frontex. L’idée est de comprendre les origines de l’agence, ainsi que les raisons politiques de sa fondation et de son évolution radicale. Cette étude est également l'occasion pour la Fondation de formuler une critique claire sur les éléments concrets de questionnement de l’agence notamment en matière de respects des droits humains. Enfin, la dernière partie de l’étude aborde la politique européenne de désingularisation des migrant·e·s plus largement, et propose des pistes pour une nouvelle politique migratoire.