La polémique a débuté avec l’affaire de Manuel Neuer, portier allemand, qui porte un brassard multicolore depuis un match amical du 2 juin. L’UEFA avait alors mené une enquête et pris la décision de laisser le gardien allemand porter ce brassard, car il s’agit d’un « symbole de diversité et sert donc une bonne cause ».

Une position différente pour le stade de Munich

Peu de temps après, l’UEFA a décidé de ne pas autoriser le maire de Munich à éclairer le stade de la ville des couleurs arc-en-ciel lors du match entre l’Allemagne et la Hongrie. L’organisation s’est justifiée en disant qu’elle privilégiait la neutralité politique et religieuse. En effet, il y a quelques jours, le parlement hongrois a voté une loi interdisant la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs. Le corps décisionnel de l’UEFA a donc considéré que le contexte rendait la mise en couleur du stade politique. De nombreux∙ses femmes et hommes politiques ont critiqué le geste en se désolant que l’UEFA ait pu se laisser influencer par la politique intolérante de la Hongrie.

La réaction allemande

Le maire de Munich a annoncé qu’il afficherait les couleurs de l’arc-en-ciel un peu partout dans la ville, notamment sur les murs de la mairie et de certains édifices se trouvant à proximité du stade. Les stades de Cologne, Berlin et de Francfort vont également s’éclairer des couleurs multicolores. La classe politique allemande, à l’exception de l’extrême droite, est unanime et critique la position de l’UEFA.