En 2022, Oxfam France dressait un bilan mitigé des politiques « égalité femmes-hommes » menées par le gouvernement français. En effet, l'association dénonçait les actions menées qui n’ont globalement pas été à la hauteur des enjeux actuels.

L’association a donc choisi d’adopter un autre angle dans sa nouvelle étude : elle a préféré mettre en avant l’échelon local et sa lutte pour l’égalité femmes-hommes. En effet, l’action des collectivités locales - que ce soit les communes, les intercommunalités, les départements ou les régions françaises - est au cœur du quotidien des Français·e·s. De plus, les collectivités représentent le troisième poste de dépense de l’Etat après le remboursement de la dette et les dégrèvements d’impôts d’Etat. L’échelon local est donc une échelle pertinente et nécessaire pour mettre en place des politiques de réduction des inégalités entre les femmes et les hommes.

Pour cela, les collectivités locales ont des outils à leur disposition, dont : 
-    la budgétisation sensible au genre, qui a pour but d’évaluer et de prendre en compte si les femmes bénéficient à l’égal des hommes des politiques publiques. En France, la ville de Lyon fait office de pionnière en la matière. La ville s’est fixée pour objectif d’avoir un budget global analysé au prisme du genre d’ici 2026.
-    les éga-conditionnalités, qui consistent à conditionner l’attribution des financements publics ou des autorisations administratives au respect des principes et pratiques égalitaires entre les femmes et les hommes. Par exemple, depuis les lois sur la parité en politique, les partis et groupements politiques doivent présenter 50 % de femmes aux élections législatives pour se voir attribuer les financements.

En France, des villes comme Lyon, Strasbourg, Rennes ou Nantes se son déjà lancées dans la budgétisation sensible au genre.