Inégalités salariales et de position

Septembre 2014

L’égalité salariale est loin d’être acquise. En Belgique, l’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE) relève qu’une femme gagne en moyenne 8,9% de moins qu’un homme pour un emploi temps plein. Mais c’est bien mieux que dans les pays voisins. Il n’y a qu’en Norvège (8,7%) et en Hongrie (6%) où cet écart se révèle moindre. La moyenne OCDE est de 15,9%. L’Allemagne est championne du grand écart avec près de 22%, suivie par la Grande-Bretagne (19,8%) et la Finlande (19,7%). En Corée du Sud, cet écart atteint même 39%.

Ces chiffres sont issus du “navigateur de la parité” (Gender Browser) développé par l’OCDE qui analyse l’année 2009, date la plus récente pour laquelle des données comparables sont disponibles.

Ce navigateur étudie également la position des femmes à la tête des entreprises. C’est la Norvège qui occupe la première place avec un taux proche de 40% de femmes dans les conseils d’administration, grâce à l’adoption d’un quota obligatoire en 2006. En Suède, en France, en Slovaquie et en Finlande, ce pourcentage oscille entre 15% et 20%, et il est inférieur à 5% en Allemagne, au Japon et aux Pays-Bas.

L’OCDE rappelle que la Belgique, l’Espagne, l’Islande, la France, les Pays-Bas et l’Italie ont tous légiféré pour promouvoir l’égalité homme-femme dans les conseils d’administration, en définissant des objectifs compris entre 20% et 40%.

“S’il n’existe pas de preuve irréfutable que la présence accrue des femmes dans les conseils d’administration améliore les performances des entreprises, il est de plus en plus largement admis qu’une parité renforcée enrichirait le bassin des talents à exploiter afin de pourvoir les postes de haut niveau”, estime l’organisation internationale.

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