Représentant avec les enfants la moitié de la population migrante arrivée en Europe suite aux affrontements au Moyen-Orient, les femme subissent une double peine liée à leur sexe durant leur parcours migratoire et dans les camps de réfugiés. Un rapport d'Human Rights Watch parle ainsi de "Gender-based violence".

Parfois seules et plus vulnérables que les hommes, elles subissent les abus sexuels et physiques de la part d’autres réfugiés, de passeurs espérant obtenir une relation sexuelle en échange de leurs services ou encore des autorités gérant les camps, qui ne s’en cachent pas.

Parquées ensuite dans des camps tentaculaires, trop peu de moyens sont mis en place pour leur assurer des conditions sanitaires et sécuritaires appropriées. Dépassés ou indifférents, les services publics n'apportent pas de réponses à la situation spécifique de ces femmes livrées à elles-mêmes.

Dans la jungle de Calais et depuis quelques jours sur la route vers Zeebruges et le nord de la Belgique, les ONGs Gynécologie Sans Frontières, Médecins du Monde et Médecins Sans Frontières tentent d'allier leurs moyens pour offrir un service médical approprié. Néanmoins le manque de place, de communication, le besoin de discrétion des patientes et la mixité des salles d'attentes ne permettent pas de prendre en charge l'ensemble des victimes. Les services d'hébergement provisoire, trop peu nombreux, ne peuvent pas répondre positivement à l'ensemble des demandes. Les migrantes isolées prennent donc souvent l'initiative de se regrouper entre elles.

Un article de Médiapart publié le 01 février: "Les femmes font massivement face aux violences sexuelles sur le chemin de l'exil", détaille la situation de ces femmes migrantes.