Violences sexuelles et sport

En France, la Commission d'enquête parlementaire sur les fédération sportives a publié un rapport à ce sujet. Ce document évoque des "défaillances systèmiques" dans la lutte contre les violences sexuelles. C'est la députée écologiste Sabrina Sebaihi qui est à l'origine de sa rédaction. En raison du bilan catastrophique qui est fait elle demande notamment une autorité indépendante qui serait chargée de la "protection de l'éthique du sport". Le rapport fait état d'une cutlure du mensonge, du règne de la loi du silence, ainsi que des changements des mentalités très lents. 

Les voix des victimes peinent à se faire entendre et sont invisibilisées. Des outils ont été mis en place afin de lutter contre ces violences, et notamment depuis les révélations chocs de Sarah Abitbol en 2020. Mais, il s'avère qu'ils ne sont que peu efficaces et peu utlisés, à l'instar de Signal-Sports. 

Finalement, il apparait aussi que les instances sportives ont effectué un travail de lobbying afin d'empêcher la parité dans le sport. 

Des initiatives pour sensibiliser sur la question

Catherine Cabrol est l'une des premières femmes à s'imposer comme photographe dans le monde du sport en France. Elle a décidé de s'attaquer au problème des violences sexuelles au sein du milieu sportif. L'objectif est de dénoncer ces pratiques qui persistent, ainsi que la loi du silence qui protège les agresseurs. ces derniers sont encore trop souvent impunis et trop nombreux à conserver leur place. 

Pour remplir la mission qu'elle s'est donnée, Catherine Cabrol a décidé de réaliser les portraits de victimes de ces agressions. Pendant 3 ans, elle a découvert et écouté leurs histoires. Les agresseurs sont des entraîneurs, des présidents de clubs, etc. Ils sont donc en position dominante. L'essentiel des victimes représentées dans ce projet était en outre des enfants/adolescent·e·s au moment des faits.

Afin de faire vivre ces visages et de partager leur vécu, les clichés que la photographe a pris à l'issu de ces témoignages ont été exposées dans les rues de Paris et notamment rue Rivoli. L'idée est donc d'interpeller les passants sur cette problématique majeure. Cette exposition se nomme "Carton rouge" en référence au carton de pénalité que l'on retrouve dans plusieurs sports, à l'image du football, du rugby ou encore du badminton.

Ces dernières années les voix semblent s'élever de plus en plus pour lutter contre ce phénomène qui gangrène le monde du sport. En 2020, la patineuse française Sarah Abitbol publie Un si long silence. Elle y raconte l'enfer qu'elle a vécu. La championne accuse son ancien entraîneur, Gilles Beyer, de l'avoir violé à plusieurs reprises de ses 15 à 17 ans. Elle y décrit également l'omerta dans le patinage artistique et la manière dont les témoignages sont étouffés au sein d'un système qui broie les victimes.