Que ce soit des violences, des homicides, des infractions routières, des trafics, etc., les auteurs sont le plus souvent, parfois quasi exclusivement, des hommes. Ces comportements coûtent cher et sont supportés par l'État et la société. Il peut s'agir :

• de dépenses pesant sur le budget de l'État telles que les frais de justice, de police, de services de santé, etc.
• de souffrances physiques et psychiques ou de la perte de productivité des victimes et des responsables des faits.

Selon l'historienne française Lucile Peytavin, le préjudice pour la collectivité des comportements virils s'élèverait, chaque année, en France, à 95,2 milliards d'euros. Le Vif s'est livré à cet exercice qui a abouti à un résultat d'au moins 16,40 milliards d'euros par an en Belgique, une « estimation basse et forcément imparfaite », notamment en raison d'un grand flou concernant les réels chiffres concernant ces violences, telles que les violences conjugales, par exemple. Cependant, cela permet d'avoir une idée de l'ampleur du « système viriliste », comme le nomme Lucile Peytavin.

Par exemple, en ce qui concerne les coûts directs, le budget de la police fédérale et locale s'élevait en 2022 à 2,566 milliards d'euros. 85% du total des personnes mises en cause pour des délits et des crimes sont des hommes et ils représentent 99% des cas de violences sexuelles dans les transports publics.

Il est donc important de prendre conscience de ces coûts pour réaliser l'ampleur des dégâts et pour prendre de véritables mesures en conséquence.