La question de l'avortement cristallise les tensions entre les Européens sur l'orientation de la politique de développement

Vendredi, 8 Mai 2015

A l'approche du Conseil des Affaires étrangères, qui aura lieu le 26 mai 2015 à Bruxelles, les États européens apparaissent divisés autour de l'enjeu de la promotion de la santé maternelle, et en particulier du droit à l'avortement. En effet, certains pays refusent que les fonds de développement accordés aux pays du sud servent à financer le recours à l'avortement.

La lutte contre les avortements illégaux est un enjeu de santé publique pour les pays en voie de développement. En effet, selon la Commission européenne, 16% des morts maternelles sont liées à ce genre de pratiques. L'amélioration de la santé maternelle, qui est un des objectifs du millénaire, fait face à la question de la légalité de l'avortement et de ses conditions, tant dans les pays en voie de développement que chez les donateurs. Au sein même des partenaires européens, ce sujet est clivant.

En Europe, on peut distinguer deux groupes, les pays qui défendent le droit à l'avortement (France, Royaume-Uni, Pays scandinaves...), et ceux sont contre (Hongrie et Malte). A l'approche du Conseil des Affaires étrangères, où les partenaires européens devront définir des objectifs communs des politiques de développement. En dépit des positions divergentes sur la question, de nouvelles discussions sont lancées autour de cette question. Avec la montée des conservatismes, la défense des droits des femmes reste un enjeu important.

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