Depuis dix-neuf ans, le mouvement progressiste des femmes ZIJkant  défend l’égalité des chances et des genres. Dans le cadre de sa campagne pour l’égalité salariale, elle a instauré la Journée de l’égalité salariale. L’objectif de cette journée est d’estimer combien de temps les femmes belges travaillent en plus pour arriver au même salaire que les hommes.

Il aura donc fallu plus de trois mois supplémentaires aux travailleuses belges pour atteindre le même salaire que celui touché par les travailleurs belges en douze mois l'an passé. En effet, l'écart salarial entre les hommes et les femmes étant de 22% en Belgique, la journée de l'égalité salariale tombe donc le 20 mars en 2023, selon le décompte de ZIJkant, basé entre autres sur les dernières statistiques de l'Institut pour l'égalité entre les hommes et les femmes.

Cet écart s’explique notamment par le fait qu’il y ait beaucoup plus de femmes (41%) que d'hommes (12%) travaillant à temps partiel, très souvent pour s'occuper des enfants et des taches domestiques. L’organisation cherche ici à mettre en avant la perception et la répartition des tâches au sein du foyer toujours traditionnelle.

Pour atténuer les disparités de temps de travail et donc d’égalité salariales entre femmes hommes, ZIJkant plaide pour que le congé de paternité soit aussi long que le repos d'accouchement, soit 15 semaines, ce qui permettrait d'arriver à une égalité tant au sein de la cellule familiale que dans le monde de l'emploi. L’organisation propose également la réduction de la semaine de travail à 30h, pour une meilleure répartition des tâches au sein du foyer.