Cette enquête porte sur les expériences vécues de violence et de harcèlement au travail et les résultats sont sans appel :

• 22.8% soit plus d'une personne sur cinq a subi une forme de violence ou de harcèlement au travail au cours de sa vie
• Les violences et formes de harcèlement entendus ici sont de trois ordres : physique, psychologique et sexuelle
• Un tiers des victimes interrogées ont déclaré avoir subi plus d'une forme de violence au cours de sa vie
• Ces violences sont récurrentes et persistantes et les victimes ont déclaré les avoir subi plusieurs fois

Cependant, certains groupes démographiques sont plus susceptibles de subir ces violences. Parmis ces personnes, les jeunes et les migrant·e·s sont en première ligne. Les individus ayant déjà subi des discriminations sur leur genre, leur handicap, leur ethnicité, leur couleur de peau et/ou leur religion ont davantage de risque de subir des violences ou du harcèlement au travail. 

L'étude a eu à coeur de mettre en évidence les obstacles qui peuvent empêcher les victimes de parler. La honte, la culpabilité et et le manque de confiance en les institutions font partis de ces obstacles. Ainsi, la violence est complexe à mesurer. 

L'enquête conclut sur l'énormité de la tâche à accomplir. "Pendant trop longtemps, les entreprises et les institutions n’étaient pas conscients du problème ou étaient réticents à s’attaquer à la violence et au harcèlement sur le lieu de travail. Ces statistiques fournissent une base de référence que nous pouvons tous utiliser pour aboutir à des progrès tellement attendus sur ce problème crucial qui relève de notre sécurité " déclare Andrew Rezpa de Gallup.

A la fin du rapport, une série de recommandations, dont les décideur·euse·s politiques pourraient s'inspirer, sont émises :

• Une collecte régulière des données sur la violence et le harcèlement au travail au niveau national, régional et mondial
• Une mise à jour et un approfondissement des mécanismes de prévention et de gestion des cas de violences et de harcèlement
• Le dévelopmment de la prise de conscience sur ce type de violence
• L'augmentation des ressources des institutions