COP28 : faire entendre La voix des réfugié·e·s et déplacé·e·s climatiques

Wednesday, 23 November 2022

La COP27 s'est achevée le 18 novembre à Charm El-Cheikh, en Égypte, et l'un des discours de clotûre a appelé à donner une voix aux réfugié·e·s et déplacé·e·s climatiques lors de la prochaine rencontre. 

Depuis 1995, les états membres de l'Organisation des Nations Unies (ONU) et de la convention cadre sur les changements climatiques (CCNUCC) se réunissent chaque année lors de la Conférence des parties dites COP autour des enjeux climatiques. Elle est l'occasion de renforcer les engagements des États pour la lutte contre le réchauffement climatique et a donné lieu à la signature de deux accords importants que sont le Protocole de Kyoto en 1997 et l'accord de Paris en 2015. Cette année, la COP27 s'est déroulée en Égypte à Charm El-Cheikh. 

Pour clotûrer cette 27ème édition, Andrew Harper a donné un discours au Palais des Nations à Genève pour appeler à la prise en compte des réfugié·e·s et déplacé·e·s climatiques lors de l'édition 2023. Il est le Conseiller spécial sur l’action climatique auprès du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Si ces populations ont commencé à être visibilisées cette année, le conseiller a souligné l'importance de les inclure en personne aux tables de négociations. 

Les réfugié·e·s et les personnes déplacées comptent parmi les personnes les plus exposées à la crise climatique. Beaucoup trouvent refuge dans des pays dont la contribution au changement climatique est négligeable et qui ont pourtant les ressources les plus limitées à leur disposition pour s’adapter.

Ainsi, Andrew Harper a demandé à ce que soient explicitement citées les personnes réfugiées et déplacées dans le document final de la COP27. Il finit son discours en prenant l'exemple du Mozambique qui a connu un déplacement de plus d'un milion de personnes depuis 2017. Ce pays souffre non seulement d'un conflit armé mais aussi de conséquences extrêmes du réchauffement climatique. Cette année, cinq cyclones et tempêtes tropicales se sont déclenchés sur le territoire mozambiquain comme l'a rappelé le conseiller auprès du Haut Commissariat des Nations Unies  pour les réfugié·e·s (HCR). Ce pays ne sera que le premier d'une longue liste qui risque de s'allonger au fil des prochaines années. 

La problématique de l'immigration climatique tend à peser de plus en plus sur les politiques migratoires en Europe et dans le monde. Les problématiques de l'immigration et du réchauffement climatique ne sont pas encore traitées conjointemet mais elles devraient l'être systématiquement.  Adapter les lois migratoires à ces nouvelles populations déracinées devient indispensable et urgent.