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Le droit à la santé sexuelle et reproductive en danger, la FLCPF interpelle les autorités

Tuesday, 21 April 2020

La Fédération Laïque des Centres de Planning Familial (FLCPF) adresse une lettre ouverte à la Première Ministre belge pour attirer l'attention du monde politique sur les risques que comporte cette situation exceptionnelle de confinement pour l’accès aux droits et à la santé sexuelle et reproductive ainsi que sur une série de recommandations.

Les mesures de confinement prises pour faire face à la crise sanitaire actuelle ont entrainé une baisse de fréquentation des centres de planning familial de 80% (hors IVG). En découle une grave préoccupation au sein de ces services de soins essentiels. La FLCPF craint les conséquences dangereuses du confinement sur la santé sexuelle et reproductive de la population.

Face à ce constat inquiétant, la FLCPF émet plusieurs hypothèses pouvant expliquer cette déminution:

  • une pression interne au foyer (ex: violences domestiques, contrôle des déplacements)
  • des contrôles de police renforcés engendrant la crainte d'avoir à justifier une démarche personnelle
  • le report de soin et l'autocensure
  • le manque d'information rappelant que les centres de planning familial restent ouverts en cette période exceptionnelle

Pour favoriser l'accès aux soins de santé sexuelle et reproductive, la FLCPF et ses centres adressent alors une liste de recommandations aux autorités (voir la lettre ouverte) et met en garde : 

"... pour garantir l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive à la population, tant en situation de confinement qu’en situation de déconfinement, il faut des services en capacité de le faire. Les centres de planning familial sont fortement impactés par la crise du Covid-19, que ce soit par la baisse de leurs activités ou par la mise à disposition de matériel de protection du personnel et de la patientèle qui reste insuffisante. Certains centres craignent déjà pour leur survie financière à terme. Rappelons que la FLCPF attire depuis plusieurs années l’attention des autorités régionales sur la situation financière difficile de certains centres, déjà avant la crise. Celle-ci ne vient qu’exacerber davantage cette situation qui pourrait mener à la perte de certains services plus tôt encore qu’imaginé."