À retenir de la Conférence annuelle sur l'emploi

Mardi, 26 Septembre 2023

La Conférence annuelle sur l'emploi met en lumière les progrès et les défis de la participation des femmes sur le marché du travail

Le 21 septembre, la troisième conférence annuelle sur l'emploi a eu lieu à Bruxelles, organisée par le ministre du Travail, avec pour thème central "la participation des femmes sur le marché du travail ". Cet événement a mis en lumière le cadre existant, les recommandations et les meilleures pratiques dans divers secteurs. Les ministres régionaux·les ont partagé leurs mesures de compétence, tandis que les partenaires sociaux ont exprimé leurs inquiétudes et dévoilé leurs stratégies pour relever les défis liés à l'égalité des genres.


Enseignements principaux 

La conférence a offert une perspective généralement optimiste, soulignant la croissance de la participation des femmes sur le marché du travail au cours des dernières décennies. En Belgique, l'écart salarial entre les genres est parmi les plus bas d'Europe en moyenne, bien qu'il reste encore des progrès à accomplir. Le Conseil supérieur de l'emploi a fait remarquer que cette augmentation de la participation au marché du travail inclut le travail à temps partiel, où les femmes représentent 78 % de tou.te.s les travailleur.se.s à temps partiel en Belgique. Actuellement, une femme sur trois reste absente du marché du travail.

Le Conseil identifie les origines des disparités de genres comme étant multifactorielles, avec la discrimination et les « préférences » jouant un rôle central. La ségrégation persistante des genres dans l'éducation et le rôle accru des femmes dans la garde d’enfants ont pour conséquence que de nombreuses femmes n'entrent jamais sur le marché du travail ou font face à des conséquences professionnelles suite à des interruptions de carrière liées aux responsabilités familiales. Notamment, l'écart salarial entre les genres s'élargit significativement dans la trentaine, généralement après la naissance du premier enfant, avec des implications à long terme pour la protection sociale des femmes.

Selon une enquête sectorielle de Wo.Men in Finance, les obstacles qui poussent les employé·e·s, en particulier les femmes, à quitter leurs organisations, ne sont pas principalement liés à l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, mais plutôt au style de leadership, à la politique en entreprise et à la culture d'entreprise. L'enquête indique également qu'un pourcentage plus faible de femmes cadres, par rapport à leurs homologues masculins, estime que l'expression d'opinions divergentes est valorisée, et que le double de femmes rapportent imiter des comportements en milieu de travail qui ne correspondent pas à leurs inclinations naturelles.

Il semble qu'il y ait un besoin urgent de changement culturel permettant aux femmes de co-créer leur environnement de travail. Pour l'instant, la feuille de route est claire : créer des cadres responsabilisant pour atteindre l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, garantir la présence égale des femmes dans les instances décisionnelles et promouvoir une approche genrée pour briser les stéréotypes à tous les niveaux de la société. L'amélioration des conditions de travail pour les femmes signifie une meilleure qualité de vie professionnelle et une meilleure société pour tous·tes.
 

Pour la Solidarité-PLS soutient ces changements à travers plusieurs initiatives :

  • JOIN THE GAME : Surmonter les obstacles aux choix de carrière des filles et des jeunes femmes.
  • PROCOPA : Impliquer les pères pour une coparentalité responsable.
  • CEASE : Le réseau belge des employeur.se.s engagé.e.s contre les violences conjugales.
  • LABEL « KIDS FRIENDLY » : Une reconnaissance officielle pour les lieux publics et les infrastructures qui offrent des installations accueillantes pour les enfants et leur famille.