L’UE s’affirme comme « zone de liberté » pour les communautés LGBTQI+

Vendredi, 12 Mars 2021

En réponse aux violations de droits répétées par certaines collectivités locales polonaises à l’encontre des personnes LGBTQI+ et la multiplication de zones « sans idéologie LGBT » sur le territoire, les parlementaires européen·ne·s ont adopté ce jeudi 11 mars une Résolution déclarant l’UE comme « zone de liberté ».

Bien que l’on puisse déplorer quelques réfractaires, le vote au Parlement a fait l’objet d’un large consensus. La Résolution, lourde de sens, a été voté à 492 voix pour, 141 contre et 46 abstentions. Elle intervient au lendemain de l’interdiction d’accès à l’une des 88  zones polonaises « sans idéologie LGBT » au secrétaire d’État aux affaires européenne Clément Beaune. Ces communes s’étaient engagées à ne plus soutenir les actions prônant la tolérance à l’égard des personnes LBGTQI+ et avaient suspendu toute aide financière destinées aux ONG luttant pour leurs droits.  

« Être soi-même n’est pas une idéologie »

La Commission a également soutenu la Résolution du Parlement. Ursula von der Leyen a, à cet effet, tweeté « vous êtes chez vous dans l’UE. L’UE est une zone de liberté LGBTQI ». Plus que des mots, la Commission a mis en place des dispositions fortes pour lutter contre ces violations de droits fondamentaux. Elle a alors engagé des procédures d’infractions, gelé le versement de Fonds européens (alors conditionné au respect de l’État de droit) pour ces zones et déclenché l’article 7 du TUE, admettant « l’existence d’une violation grave et persistante par un État membre » des valeurs de l’UE. Le dernier mot reviendra alors au Conseil européen, qui devrait bientôt se prononcer à l'unanimité sur la question et, peut-être, engager des mesures contraignantes à l’égard de la Pologne.

La Hongrie également pointée du doigt

Notons que la Hongrie n’est pas non plus en reste. La ville hongroise de Nagykáta avait-elle ainsi généré une résolution luttant contre « la dissémination et la promotion de la propagande LGBTQI ». S’en suivait une résolution parlementaire adoptant des amendements constitutionnels profondément déshumanisants, restreignant les droits des personnes LGBTQI. Parmi ceux-ci, la non-reconnaissance de l’existence des personnes transgenres et non-binaires dans le pays et la restriction de leur droit à une vie de famille.

Beaucoup reste donc à faire à contre les discriminations répétées et les persécutions à l’encontre des personnes LGBTIQ+ dans ces pays. POUR LA SOLIDARITÉ-PLS salue les mesures prises par le Parlement européen et la Commission et invite les autorités, à tous les niveaux de gouvernances, à se joindre à cette lutte pour l’égalité et pour la pleine garantie des droits fondamentaux de tous les individus.