Des affiches dans les universités françaises pour lutter contre le harcèlement sexuel dans l'enseignement supérieur

Mercredi, 28 Mars 2018

Le gouvernement français vient de lancer une campagne de sensibilisation contre les violences sexistes et sexuelles dans l'enseignement supérieur. Quatre affiches ont été créées, avec des messages destinés à sensibiliser les étudiant-e-s, le corps enseignant et le personnel universitaire.

Cette initiative est la bienvenue, surtout après le scandale du harcèlement sexuel à l'École nationale supérieure des beaux-arts français, où 5 étudiant-e-s ont lancé une pétition afin de dénoncer les comportements sexistes dans leur école.

La Ministre de l'Enseignement, Frédérique Vidal, déclare très justement que les violences sexuelles et sexistes: "contreviennent à la dignité et au respect de chacune et chacun, usagers comme personnel, au sein de nos établissements" et qui "constituent une entrave au développement des compétences et des talents qui sont la mission même du service public de l'enseignement supérieur et de la recherche"

Cette campagne de sensibilisation par affichage a donc été mise en place en partenariat avec la secrétaire d'État à l'égalité entre femmes et hommes. Les affiches peuvent être vues sur les réseaux sociaux ou en université directement. On peut y lire:

"A l'université, les violences sexuelles ne sont pas au programme"

"Une soirée d'intégration, c'est fait pour faire connaissance avec sa promo, pas avec les violences sexistes et sexuelles"

"Les amphis sont le lieu de l'émancipation, pas du sexisme"

"Un amphi c'est fait pour rencontre les grands textes, pas de petites phrases sexistes"

Au delà de ces affiches, la Ministre de l'Enseignement souhaite mettre en place des cellules d'écoutes dans les campus français d'ici la rentrée prochaine. Elle fixe également l'objectif de 40% de femmes dans les filières scientifiques d'ici 2020, et 100% des agents des centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires (Crous) ayant reçu une formation sur l'égalité hommes-femmes. Ces initiatives sont à saluer, mais il faut surveiller quels moyens concrets sont prévus pour la bonne mise en place de celles-ci.