L'inclusion des réfugié.e.s en Europe : les bonnes pratiques et les défis

Mai 2018
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Afin de comprendre comment les États-membres assurent l'intégration des réfugié.e.s, l'European Foundation for Democracy a mené une étude dans sept pays européens : l'Autriche, la Belgique, le Danemark, la France, l'Allemagne, le Pays-Bas et la Suède.

 

Cette étude visait à identifier les bonnes et les mauvaises pratiques liées à l'inclusion socio-économique des réfugié.e.s dans les États-membres. Cette étude fait un constat qui est que les États européens ont le devoir de protéger à la fois les nouveaux.elles arrivant.e.s et les sociétés d'accueil tout en assurant une coexistance harmonieuse.

Pour atteindre cet objectif, l'échange de bonnes pratiques est essentiel. De même, une lutte contre les mauvaises pratiques, qui sont des obstacles à l'intégration, est nécessaire. C'est pourquoi, l'étude propose des recommandations pour les décideur.euse.s européen.ne.s à différents niveaux.

Par ailleurs, bien que l'étude ait pu identifier plusieurs bonnes pratiques, des aspects problématiques ont également émergé : les politiques d'intégration en Europe semblent souvent être placées de manière disproportionnée dans le domaine du marché de l'emploi et de la vie quotidienne. L'étude montre également qu'il existe des lacunes en termes d'inclusion de la société d'accueil dans le processus d'intégration.

Il est démontré que les actes de racisme ne sont souvent pas signalés et qu'il existe un sentiment généralisé de méfiance et de préjugés contre les réfugié.e.s. Par conséquent, l'étude recommende des activités réunissant ces dernier.ère.s avec la communauté d'accueil. Ceci est un aspect nécessaire afin d'assurer une société démocratique qui garantit les droits individuels de chaque personne indépendamment de son origine, de ses croyances et/ou de son orientation sexuelle.

L'étude souligne également que les gouvernements devront prendre des mesures pour éviter la création des "ghettos" : la ségrégation sociale cause notamment plus de difficultés en terme d'apprentissage de la langue du pays d'accueil et d'adaptation au contexte local.

Finalement, l'étude affirme qu'il est crucial que les organisations impliquées dans le processus d'intégration soient cartographiées : les demandeur.euse.s d'asile et les réfugié.e.s se plaignent souvent des systèmes complexes, des multiples prestataires de services et de l'absence d'une structure holistique et coordonnée.