Un rapport dévoile l’ampleur des violences sexistes et sexuelles sous relation d’autorité
Le 18 novembre, un rapport a été présenté au gouvernement français, exposant l'ampleur des violences sexistes et sexuelles (VSS) exercées dans le cadre de relations d'autorité et de pouvoir. Ce document révèle que ces abus touchent tous les secteurs de la société et propose une série de recommandations pour renforcer la lutte contre ces violences.
Un rapport pour comprendre et agir
En 2021, près de 1,4 million de femmes ont déclaré avoir été victimes de VSS hors du cadre familial. Face à l'ampleur des agressions sexistes et sexuelles, et dans un contexte marqué par la libération de la parole, il est apparu impératif de prendre des mesures concrètes pour changer les choses.
C’est dans ce contexte qu’une mission interministérielle a été confiée pour enquêter sur les VSS exercées sous relation d’autorité et de pouvoir. Entre février et juin 2024, cette mission a mené près de 70 auditions impliquant des acteurs issus des sphères institutionnelles, associatives, judiciaires, économiques, médiatiques et de la société civile.
Des violences qui n’épargnent aucun domaine
Les VSS liées à des relations d’autorité et de pouvoir ne se limitent pas aux grandes figures médiatiques ou aux institutions prestigieuses. Elles s’immiscent partout où il existe un rapport de domination, quel que soit le contexte ou la fonction. Qu’il s’agisse d’un·e chef·fe de service hospitalier, d’un·e maire ou d’une star mondialement connue, les mécanismes de domination à l’œuvre restent les mêmes, et aucun domaine n’est épargné.
Ces violences sont favorisées par des inégalités persistantes entre les femmes et les hommes, qui créent un environnement propice pour les comportements sexistes et les abus de pouvoir. Le rapport appelle ainsi à une prise de conscience collective et à des mesures concrètes pour éduquer, sensibiliser et, surtout, réduire les inégalités.
Des mesures concrètes pour lutter contre ces violences
Le rapport propose 41 recommandations pour renforcer la lutte contre les VSS sous relation d’autorité et de pouvoir, dont 15 priorités. Ces mesures s’articulent autour de quatre piliers : 1) prévenir, 2) repérer, 3) sanctionner, 4) accompagner et réparer.
Dans le milieu professionnel, le rapport propose de conditionner les aides publiques à l’application de mesures concrètes de prévention, de créer un label pour valoriser les entreprises engagées, et de rendre obligatoire la formation sur ces violences pour toutes les personnes en position d’autorité.
Dans le domaine de la santé, il propose un suivi psychologique pris en charge par la Sécurité sociale pour les victimes. Dans la culture et le sport, des mesures, comme la formation obligatoire et une parité systématique des éducateur·ice·s. Enfin, pour les institutions politiques, le rapport recommande des chartes de lutte contre ces violences, des sanctions adaptées, et l’intégration de la prévention dans les règles de fonctionnement des assemblées ou des institutions.
POUR LA SOLIDARITÉ s’engage activement dans la lutte contre les VSS, notamment dans les lieux de pouvoir et de responsabilité. À travers des initiatives comme le projet CAPSE, un projet qui vise à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes au sein des instances dirigeantes de l’économie sociale et solidaire.
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Image provenant de ChatGPT