Sophie Rohonyi interroge le ministre de l’Économie et du Travail sur l’écart salarial entre les femmes et les hommes

Jeudi, 11 Mars 2021

Au lendemain de la journée internationale des droits des femmes, les questions liées à l'(in)égalité salariale furent à l’ordre du jour et promptement défendues par la députée Sophie Rohonyi au sein de la Commission des Affaires Sociales, de l’emploi et des Pensions belge.

Le constat fut simple bien qu’alarmant. Une femme en Belgique gagne en moyenne 9,2% de moins qu’un homme. Les femmes sont toujours surreprésentées dans les emplois à temps partiel ; 43% des femmes contre 11% des hommes. Les femmes exercent en très grande majorité des emplois sous-valorisés et, à cet effet, injustement rémunérés. La députée Sophie Rohonyi a alors interrogé Pierre-Yves Dermagne sur les avancements dans le travail du Ministère de l'Économie et du Travail. 

Une précarisation croissante soulignée et des écarts salariaux encore préoccupants 

Dans sa réponse, celui-ci a insisté sur la précarisation des emplois situés au bas de l’échelle du marché du travail, soulignant la vulnérabilité croissante des femmes dans le domaine. En effet, les écarts salariaux, s’ils ne sont pas corrigés, pourraient grimper jusqu’à 43% dans le secteur privé, entre les hommes et les femmes occupant un emploi d’ouvrier·e. Alors que, tout secteurs confondus, l’écart moyen serait de 9,2%, une distinction importante s'observe entre le secteur privé (avec 12,7%  d'écart) et le secteur public (avec 5,2% d'écart). 

Face à cela, l'un des engagements annoncés, aux côtés de la promesse d'extension de la durée du congé de paternité, réside dans la mise en place de contrôles sur les classifications de fonctions détaillées de façon à ce « qu’elles deviennent sexuellement neutres »

Une coopération avec l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes demandée

Insatisfaite des mesures concrètes proposées, notamment sur la revalorisation des secteurs où les femmes sont sur-représentées, Sophie Rohonyi a notamment suggéré qu’un label soit crée et délivré par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes afin de certifier des bonnes pratiques dans les entreprises. Une idée venue d’Islande, où des amendes sont également distribuées aux mauvais élèves ne respectant pas l'égalité. Un exemple à suivre !