Des progrès significatifs malgré des disparités

Ce rapport, met en avant des évolutions notables dans la représentation des femmes aux postes de direction en comparaison du rapport de 2012. Ainsi, dans les conseils d'administration, la proportion de femmes a presque doublé, passant de 21% en 2012 à 39,9% en 2024. Cependant, ces progrès restent inégaux selon les domaines. Au sein des organisations syndicales, 46% des membres des principaux organes de gestion sont désormais des femmes. En revanche, l’Ordre des médecins ne compte qu’une femme parmi ses 16 membres au conseil national. De même, dans l’armée, malgré une augmentation du nombre de femmes (11,5% aujourd’hui contre 7,7% en 2012), les postes de direction restent largement dominés par les hommes.

Les résistances à l’égalité dans les instances dirigeantes

Malgré les progrès accomplis, de nombreux défis subsistent pour atteindre une véritable égalité de genre dans les postes de leadership.

• Les stéréotypes de genre : influencent encore largement les perceptions, confinant les femmes à des rôles jugés moins stratégiques.
• Le plafond de verre : cette barrière invisible continue de freiner l’accès des femmes à des niveaux hiérarchiques plus élevés.
• Le manque de soutien institutionnel : les politiques de conciliation entre travail et vie familiale restent insuffisantes.
• Persistance des écarts de rémunération : même à compétences et responsabilités égales, les femmes gagnent encore moins que leurs homologues masculins.
• Cultures d’entreprise traditionnelles : de nombreux environnements professionnels valorisent encore des modèles de leadership masculins.
• Exclusion des réseaux de pouvoir : les femmes sont souvent absentes des cercles de décision informels.

Les recommandations de l’IEFH pour atteindre la parité

L’IEFH formule plusieurs recommandations pour surmonter les disparités persistantes. Il préconise l’adoption de quotas pour garantir une représentation minimale des femmes dans les instances dirigeantes, particulièrement dans les secteurs où elles restent minoritaires. L’accent doit être mis sur la mise en place de politiques inclusives, telles que des programmes de mentorat, des formations en leadership et des mesures concrètes de soutien parental. L’IEFH insiste sur l’importance de sensibiliser les entreprises aux bénéfices qu’apporte la diversité, tant en termes de performance que d’innovation. Il appelle à la création d’un écosystème professionnel inclusif, soutenu par un engagement collectif des entreprises et des institutions.

POUR LA SOLIDARITÉ agit pour l’égalité dans les instances dirigeantes, notamment via le projet CAPSE, qui promeut la parité dans l’économie sociale et solidaire et sensibilise à une gouvernance inclusive.