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Passé colonial : excuses des Pays-Bas

Lundi, 19 Décembre 2022

Les Pays-Bas présentent des excuses et reconnaissent leur passé esclavagiste comme un "crime contre l'humanité". Le pays annonce également un processus de réparation pour les victimes et leurs descendant·e·s à travers notamment la constitution d’un fonds de près de 200 millions d’euros afin d’améliorer la transmission et la compréhension de la mémoire coloniale.

Près de 160 ans après avoir aboli l'esclavage, les Pays-Bas font des avancées appréciables en ce qui concernent leur passé colonial. En effet, des excuses officielles ont été présentées ce lundi 19 décembre à La Haye par le Premier ministre Mark Rutte, pour le passé esclavagiste et colonial du pays. Ses ministres en ont fait de même depuis les six îles caribéennes du Royaume (Aruba, Bonaire, Curaçao, Saba, Saint-Eustache et Saint-Martin) ainsi que depuis le Suriname, ancienne colonie néerlandaise.

Ces excuses portent également sur les conséquences engendrées par l'esclavagisme tels que les stéréotypes racistes, les discriminations ou encore les inégalités sociales. Dans son discours, Mark Rutte rappelle que pendant des siècles, les gens ont été déshumanisés, exploités et maltraités au nom de l'État néerlandais. Pendant des siècles, sous l'autorité de l'État néerlandais, la dignité humaine a été bafouée de la manière la plus effroyable qui soit. Dans la foulée le gouvernement néerlandais a également annoncé la consititution d'un fonds de 200 millions d'euros pour des initiatives sociales. Il a également promis plusieurs évènements de commémorations autour des 160 ans de l'abolition de l'esclavage par le pays (1er juillet 2023).

Cette décision intervient le même jour où en Belgique, la commission parlementaire sur le passé colonial du pays (en République Démocratique du Congo, Burundi et Rwanda) se termine sur un échec. Les partis de la majorité ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur la question des excuses de la Belgique sur son passé colonial.

Pays: 

Pays-Bas