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Mettre fin aux violences faites aux femmes : 16 jours d'activisme, une éternité de luttes ?

Mardi, 1 Décembre 2020

Une semaine après le lancement de la Campagne « Orange the world ! » à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination la violence contre les femmes, Pour La Solidarité-PLS dresse un bref aperçu d'initiatives entreprises dans ce cadre. 

Les violences à l'encontre des femmes (conjugales, sexuelles, mutilations génitales féminines, mariages forcés, violences liées à l'honneur etc.), exacerbées par le confinement, ont provoqué la mort de 21 d'entre elles en Belgique et 87 en France depuis le début de l’année. Face à ce fléau, il faut plus que jamais que les décideur·se·s politiques instaurent des mesures efficaces qui puissent éliminer ces violences et changer durablement les mentalités.

Les choses bougent en Belgique en matière de droits des femmes

Le 26 novembre 2020, les Gouvernements de la Wallonie, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la COCOF ont adopté un Plan intra-francophone de lutte contre les violences faites aux femmes 2020-2024. En Wallonie, la Ministre des Droits des Femmes, Christie Morreale, a évoqué le lancement d'actions concrètes dès le 25 novembre :

  • Renforts pour la ligne d’écoute violences conjugales (0800/30.030) avec plus moyens financiers et humains (3ème poste d’écoute et le « chat » jusqu’à la fin de l’année 2021) ;
  • Appel à projets pour augmenter le nombre de places dans les maisons d’accueil et le nombre logements de transit pour les victimes de violences ;
  • Mise en place de renforts financiers permanents pour les services de prise en charge des victimes ;
  • Les pharmacies wallonnes peuvent orienter les victimes vers des services spécialisés ou vers la police.

Dans la perspective de faire participer activement la société civile, la Fédération Wallonie-Bruxelles a lancé en 2019 un processus participatif entre acteur·rice·s de l’enseignement supérieur et du milieu associatif. Il s'agissait de réfléchir à l'intégration des contenus liés aux violences à l’égard des femmes au sein des différents cours et cursus. En ressortent un rapport et plusieurs recommandations (à consulter en intégralité sur le site de l’ARES) telles que :

  • Replacer la question des violences faites aux femmes (VFF) dans le contexte plus large des rapports sociaux de sexe ;
  • Intégrer des contenus liés à la thématique du genre dans toute la chaîne de l’enseignement et rendre structurelles les initiatives ponctuelles d’enseignant·e·s liées à la transmission de contenus relatifs aux VFF ;
  • Instaurer une politique de genre dans les établissements scolaires de l’enseignement obligatoire et supérieur.

Des outils concrèts à disposition de tou·te·s

Durant ces 16 jours d'activisme, certaines associations ont mis en place des outils concrèts. C'est le cas du Centre Hubertine Auclert (centre francilien pour l’égalité femmes-hommes) qui a lancé plusieurs instruments, études et guides pour agir contre toutes ces formes de violences. Sont ainsi disponibles : 

  • Un nouveau kit d'orientation des femmes victimes de violences destiné aux professionnel·le·s en Île-de-France pour qu’iels puissent identifier, rassurer et orienter au mieux ces femmes victimes de violences via une cartographie interactive et ; 
  • Le rapport "Les politiques publiques de lutte contre les violences conjugales en Espagne : regards croisés avec la France" avec 10 préconisations concrètes pour l’amélioration des politiques publiques de lutte contre les violences en France à partir de l’exemple espagnol.

Profitons de ces 16 jours d'activisme pour mettre en lumière les initiatives et actions concrètes entreprises afin d'éliminer la violence contre les femmes ! Pour La Solidarité-PLS tient par ailleurs à rappeler qu'il s'agit d'un combat quotidien, qui doit perdurer. Il insiste donc encore sur la nécissité d'assurer la pérennisation de ces actions, afin que celles-ci puissent prendre racine et prospérer.