Les femmes afghanes réduites au silence : Les droits des femmes écrasés par les talibans

Mercredi, 28 Août 2024

Le mouvement islamique des talibans a imposé une nouvelle interprétation stricte de la charia remettant gravement en cause les droits fondamentaux des femmes afghanes.

De nouvelles restrictions qui entravent drastiquement la liberté des femmes.

Le 22 août, le ministère de la Justice taliban a annoncé la mise en place d’une loi « visant à prévenir le vice et à promouvoir la vertu ». Concrètement, cette loi efface les femmes de l’espace public en les privant de toute liberté. Ainsi, les femmes afghanes n’ont plus le droit de parler ou de lire à voix haute dans l’espace public, elles sont soumises à des restrictions vestimentaires strictes. A cela s’ajoute l’interdiction de se maquiller, de se parfumer, et de ses déplacer loin de leur domicile sans être accompagnées. 

Un renforcement continu des règles répressives en Afghanistan

Ces règles, qui portent atteinte aux libertés et aux droits des femmes afghanes, s'inscrivent dans une interprétation de la charia de plus en plus rigide depuis l'arrivée au pouvoir des talibans en Afghanistan en 2021. En effet, les règles énoncées dans cette nouvelle législation viennent institutionnaliser des pratiques déjà imposées de manière informelle depuis 2021. Les femmes afghanes risquent alors de subir une répression de plus en plus accrue. De plus, le ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice a déclaré qu'il serait responsable de l'application de ces mesures et des sanctions en cas de non-respect, ce qui suscite des inquiétudes concernant le respect des droits humains et le droit à un procès équitable. Ces mesures font écho à celles instaurées entre 1996 et 2001 sous le premier régime taliban, donnant l'impression d'un retour en arrière. Rien n’a changé, et les droits humains, en particulier ceux des femmes, demeurent gravement menacés.

Une réaction limitée de la communauté internationale

Face à ces attaques aux droits et aux libertés fondamentales, la mission de l’ONU en Afghanistan s’est déclarée « préoccupée». L’Union européenne s’est aussi exprimé à travers un communiqué de presse dans lequel le haut représentant au nom de l’UE indique être « consterné » par ses mesures que l’Union européenne « ne saurait tolérer ».

Cependant, malgré ces déclarations dénonçant les mesures restrictives mise en place à l’encontre des femmes afghanes, il existe un sentiment d’abandon de la communauté internationale envers les femmes afghanes. En effet, malgré des mesures de plus en plus restrictives envers les libertés des femmes, les talibans obtiennent une reconnaissance diplomatique de plus en plus grande sans pour autant changer leur politique extrémiste.

La liberté de s’exprimer, de se déplacer et de participer à la société ne devrait jamais être un privilège, mais un droit inaliénable pour tous les êtres humains. Les restrictions des libertés fondamentales doivent être combattues par tous.tes, il est essentiel de renforcer la solidarité internationale ainsi que les actions de plaidoyer en faveur de la protection des droits des femmes.