Les brésiliennes utilisent le web contre le sexisme
Ultraconnectée sur le net, les brésiliennes utilisent le numérique pour réagir contre le sexisme et se faire entendre, et ça marche !
"Bela, recatada e do lar" (Belle, réservée et femme au foyer) : c'est comme cela que la première dame idéale est décrite le puissant journal "Veja". En réaction, de nombreuses femmes brésiliennes ont détourné ces quelques mots en l'accompagnant de photos d'elle whisky à la main, sous-vêtements apparents, ou encore arme dans les bras.
Ce n'est pas la première fois que les brésiliennes utilisent internet pour mener un combat féministe et réagir contre le sexisme très ancré au Brésil. En 2013, la campagne #chegadefiufiu (#stopaupsstpsst) s'insurge contre le harcèlement de rue. Deux ans plus tard c'est le hashtag #meuprimeiroassedio (#monpremierharcelement) qui fait entendre parler de lui suite à des réactions sexistes et pédophiles envers une jeune fille de 12 ans à la télévision.
Bien que les féministes brésiliennes ne soient pas toujours bien vu dans leur pays et souvent traitées de Féminazi, l'utilisation d'internet leur permet de diffuser leurs idées, les campagnes qu'elles portent et ainsi d'être plus écouté. Il semblerait que cela porte ses fruits. Huit mois après la campagne contre le harcèlement sexuel, on enregistrait une hausse de 40% des plaintes contre des situations de violences conjugales ou de harcèlement.