Le partage des tâches : sera-t-il égalitaire un jour ?

Mercredi, 29 Janvier 2025

Après l’allongement du congé paternité en France en 2021, passant de 11 à 25 jours, on pourrait penser que le partage des tâches entre les parents s’est amélioré. Pourtant, une étude menée par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) réfute cette idée. La seule véritable évolution chez cette nouvelle génération de pères réside dans leur désir accru de passer plus de temps avec leur(s) enfant(s). Cependant, ce souhait reste rarement concrétisé dans les faits, à l’image des générations précédentes.

Des avancées législatives mais pas d’avancées sociétales

Bien que ces jours de congé soient disponibles, ils ne sont pas tous obligatoires, et nombre de pères n’en profitent pas, par dévouement à leur vie professionnelle. En effet, seuls 7 jours sur les 25 sont imposés, ce qui pousse certains à considérer ce congé davantage comme des vacances que comme une opportunité de tisser un lien avec leur nouveau-né. Malgré ces avancées législatives, dans la majorité des couples hétérosexuels, la mère reste la principale responsable de l’éducation des enfants et de la gestion des tâches ménagères. Elle se retrouve également souvent obligée de sacrifier sa vie professionnelle. Ce modèle s’est généralisé à l’échelle internationale, à quelques exceptions près, notamment dans les pays nordiques, qui revendiquent une meilleure répartition des responsabilités familiales.

 

Le modèle nordique, un idéal ?

En matière d’éducation des enfants et de partage des tâches, ces pays offrent un exemple inspirant. En Norvège, par exemple, il n’est pas rare de voir des pères se retrouver en journée dans des cafés avec leurs poussettes, profitant pleinement de leur congé parental. Le système norvégien se distingue notamment par la répartition du congé parental : chaque parent bénéficie de quinze semaines, auxquelles s’ajoutent quinze semaines supplémentaires à partager. Ainsi, les parents peuvent élever leur enfant durant près d’un an sans dépendre entièrement de structures extérieures. Ce modèle pourrait-il être une source d’inspiration pour d’autres pays ?

Dans la plupart des pays de l’Union européenne, le partage des tâches reste une problématique à améliorer afin de tendre vers une répartition plus équitable. Les parents élevant seul(e)s leur(s) enfant(s) sont confrontés à de nombreux défis au quotidien : démarches administratives complexes, lieux publics peu adaptés aux enfants, manque de considération de certains agents administratifs... Ces obstacles récurrents compliquent considérablement leur quotidien.

Le Label Kids Friendly

À Bruxelles, une initiative a été mise en place pour répondre en partie à ces difficultés : le label Kids Friendly, créé par equal.brussels. Ce label permet aux organisations et structures du secteur public et non marchand de valoriser leurs aménagements en faveur des familles : salles d’allaitement privées, espaces de jeux pour enfants, garderies, tables à langer, etc. Grâce à cette certification, les parents peuvent mieux organiser leurs rendez-vous administratifs sans la charge mentale liée à l’accueil de leur(s) enfant(s).

Pour en savoir plus sur ce label, consulter la liste des établissements labellisés ou entreprendre des démarches pour l’obtenir en tant que structure, rendez-vous sur son site officiel.

 

 

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