Le parlement européen condamne les « thérapies » de conversion pour les personnes LGBTQI

Jeudi, 8 Mars 2018

Le 13 février 2018, le Parlement européen condamne, pour la première fois depuis sa création, les « thérapies » de conversion pour les personnes LGBTQI.

L’article 62 de la proposition de résolution du Parlement sur la situation des droits fondamentaux dans l’Union européen (2016) prévoyait déjà des prises des mesures pour condamner toutes formes de discrimination à l'égard des personnes LGBTQI et encourager les États membres à adopter des lois et des mesures pour lutter contre l’homophobie et la transphobie.

Le 13 février 2018, le Parlement condamne, pour la première fois depuis sa création, les « thérapies » de conversion pour les personnes LGBTI. Ces « thérapies » sont des méthodes / des traitements voulant remettre les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées « dans le droit chemin ». Le parlement appelle les États membres à interdire ces « thérapies » tout en prenant des mesures pour « dédiaboliser » le parcours de changement d’état civil des personnes transgenres.

L’un-e des vice-président-e-s de l’Intergroupe LGBTI au Parlement européen, Sirpa Pietikäinen s’est exprimé ainsi sur ce sujet : « Ce rapport est un exemple de la façon dont l'UE peut être à la pointe des combats pour les droits fondamentaux ». Dans sa déclaration, l’eurodéputée rappelle que seuls le Royaume-Uni, Malte et des régions autonomes espagnoles ont interdits ces traitements en Europe malgré les condamnations de l'ONU. En France, en dépit de la marginalité de ces pratiques, ces « thérapies » sont toujours dans le viseur des autorités.