La mort de Farkhunda, dans un quartier pauvre de Kaboul, a suscité une forte émotion dans la population. Accusée d'avoir brûlé plusieurs pages du Coran, elle a été battue et brûlée par une foule en colère. L'enquête a révélé par la suite, qu'en réalité, cette femme était très pieuse et qu'elle s'était insurgée contre un jeune mufti autoproclamé. Ce dernier avait donc décidé, pour se venger, de faire croire aux habitants du quartier qu'elle avait insulté le Coran. 4 hommes, parmi les instigateurs de ce lynchage, ont été condamnés à mort.

Le décès de Farkhunda a provoqué un grand émoi parmi les femmes afghanes, qui ont manifesté dans les rues. Les femmes s'identifient à elle et ont clamé "nous sommes toutes Farkhunda" lors des manifestations qui ont eu lieu en avril. Le droit des femmes progresse très lentement en Afghanistan. Malgré les progrès effectués depuis 2010, comme un meilleur accès à l'éducation, les revendications contre les violences se heurtent au traditionnalisme religieux.