fillesciences

Journée internationale des femmes et filles de science

Vendredi, 10 Février 2023

En décembre 2015, l'Assemblée générale des Nations Unies à l'initiative de l'UNESCO et ONU-Femmes décide de proclamer le 11 février de chaque année Journée internationale des femmes et des filles de science. Cette année, la journée se focalisera sur le rôle des femmes et des filles et de la science, au profit des Objectifs de développement durable (ODD).

QUELQUES CHIFFRES

Les chiffres sont sans appel, en dépit de la pénurie de talents dans la plupart des domaines technologiques, les femmes ne représentent encore que 28% des diplômé·e·s en ingénierie, et 40% des diplômé·e·s en informatique. Ces chiffres sont issus du Rapport de l’UNESCO sur la science de 2021. La proportion de femmes parmi les diplômé·e·s en ingénierie est inférieure à la moyenne mondiale dans de nombreux États membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). C’est notamment le cas aux États-Unis (20,4%), en France (26,1%), ou encore au Japon (14,0%). Les plus fortes représentations de femmes parmi les diplômé·e·s en ingénierie se trouvent dans les États arabes, tels que l’Algérie (48,5%) ou la Syrie (43,9%) mais également en Amérique latine  41,7% à Cuba, ou encore 47,5% au Pérou.

En Belgique, le fossé entre le nombre d’hommes et de femmes dans le secteur des STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) reste considérable : d’après le Service Public Fédéral Economie (SPF Economie), la Belgique comptait en 2020 trois fois moins de femmes diplômées dans ces matières, par rapport aux hommes : seulement 8,4 femmes pour 10.000 habitants de 20 à 29 ans, contre 22,8 hommes. Avec ces chiffres, le pays se situe sous la moyenne européenne qui est de 14 femmes et 27,7 hommes diplômé·e·s en STEM pour 10.000 habitants de la même tranche d’âge.

QUELLES DIFFICULTES ?

Il est important de souligner que même lorsque elles sont présentes dans ces secteurs, les femmes se heurtent encore à d'autres difficultés telles que celle du financement. En effet, les bourses de recherche allouées aux femmes sont moins importantes que celles allouées à leurs collègues masculins.On peut également rajouter que les carrières des chercheuses ont tendance à être plus courtes et moins rémunérées. Enfinleurs travaux sont sous-représentés dans les revues de haut niveau et elles sont souvent ignorées pour des promotions.

L’égalité des genres est une priorité globale de l’UNESCO, et l’accompagnement des jeunes filles, leur formation et leur pleine aptitude à faire entendre leurs idées sont des leviers de développement et de paix. Cette journée est donc l'occasion de rappeler que leur participation doit être renforcée à l'aide de mesures structurelles fortes.

Pays: 

Monde hors Europe