Harmonisation dans la lutte contre le harcèlement sexuel dans l’Union Européenne

Vendredi, 5 Mai 2023

Après une évaluation des changements opérés au sein de l’UE, la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres du Parlement demande plus de mesures pour lutter contre le harcèlement sexuel.

Alors que 55% des femmes au sein de l’UE ont déjà subi un harcèlement sexuel, l’UE cherche à améliorer sa politique de lutte contre le harcèlement sexuel. Cette démarche s’est notamment accélérée en 2017 avec le mouvement MeToo. Néanmoins, les progrès sur cette thématique ne semblent pas être aussi conséquents qu’escomptés. La commission des droits des femmes et de l’égalité des genres du Parlement fait donc plusieurs propositions.


Les député·e·s de la commission demandent donc une redéfinition commune de la violence et du harcèlement sexuels. En effet cela permettrait une harmonisation des perceptions et d’éviter des disparités dans le traitement et la protection des victimes.


Les parlementaires réclament également une nouvelle pénalisation de ces comportements avec la reconnaissance du harcèlement sexuel comme infraction pénale et de la violence à caractère sexiste comme un crime.


Au niveau du Parlement en lui-même, la commission souhaite à la fois des procédures plus rapides et plus de sensibilisation au sein de l’UE. Elle remarque que les canaux de signalement sont encore peu utilisés au sein du Parlement. Des formations doivent donc être mises en place pour sensibiliser les parlementaires au harcèlement sexuel et aux procédures possibles. Les député·e·s veulent aussi imposer un délai de traitement des dossiers pour éviter des préjudices aux victimes.