Fédération Wallonie-Bruxelles : davantage de femmes salariées dans les structures d’économie sociale

Mercredi, 26 Avril 2023

L’Observatoire de l’économie sociale de la Fédération Wallonie-Bruxelles propose dans son baromètre de 2021 une étude sur l’égalité des genres dans les entreprises wallonnes et bruxelloises.

  • Forte prépondérance des femmes salariées dans les structures de l'économie sociale

ConcertES est l’organe de concertation et de représentation des fédérations de l’économie sociale en Wallonie et en Région de Bruxelles-Capitale. Initié en 2005 par trois fédérations transversales d’économie sociale (FEBECOOP, SAW-B et SYNECO), ConcertES assure également les missions de promotion de l’économie sociale et la coordination de l’Observatoire de l’économie sociale (OES).


Dans cette 10ème édition, l'OES dévoile que les femmes représentent sur l’ensemble 70% de l’emploi salarié des entreprises de l’économie sociale en termes de postes de travail. Dans l’économie classique, elles n’en représentent que 50%. L’emploi féminin dans l’économie sociale est porté par certains secteurs à forte composition féminine, comme celui de la «santé et de l’action sociale», ou des titres-services, alors qu’elles sont bien moins présentes dans les entreprises de travail adapté (ETA).

  • Les femmes bien moins représentées dans les conseils d'administration de l'économie classique

Le genre dans l’économie sociale est abordé depuis longtemps par l’OES, mais à chaque fois sous le prisme de l’emploi salarié. Pour élargir l’analyse du genre dans l’économie sociale, l’Observatoire a choisi pour cette étude de se focaliser sur la proportion des femmes au sein des conseils d’administration (CA) des entreprises. 


Il en ressort qu’on retrouve davantage de femmes dans les CA des structures d’économie sociale (37%) que dans le reste de l’économie (22%). Cette différence s'est creusée ces 20 dernières années : en 2003, 28% des membres des instances décisionnelles de l'économie sociale étaient des femmes, contre 23% pour les autres entreprises. 


Cet écart est notamment dû aux restrictions légales sur les entreprises cotées en bourse et sur les entreprises publiques. Par exemple, le Parlement européen a adopté en novembre la directive « Women on Boards » qui fixe des quotas de femmes à mettre en place, d’ici à juillet 2026, dans les conseils d’administration des grandes entreprises de plus de 250 employé·e·s dans l’Union européenne.

Au sein des structures juridiques considérées comme faisant partie de l'économie sociale, les ASBL ont le nombre le plus élevé de femmes dans les conseils d'administration (37%), devant les sociétés à finalité sociale et les fondations (30%), les coopératives agréées (24%) et les mutuelles (23%).