Droits des femmes : appel à la création d’un congé IVG en France

Mardi, 9 Mai 2023

Dans une tribune publiée sur le site du Journal du dimanche, 32 personnalités, journalistes, avocat·e·s, entrepreneur·e·s français·e·s demandent la création d’un congé en cas d’interruption volontaire de grossesse (IVG).

Cette revendication s’inspire de plusieurs dispositifs déjà mis en place dans certaines structures françaises pour les interruptions spontanées de grossesse (fausses couches). En décembre 2022, la Fédération Syntec  - regroupant des professionnel·le·s du Numérique, de l'Ingénierie, du Conseil, de l’Événementiel et de la Formation Professionnelle - a signé un accord prévoyant un congé de deux jours dédié en cas de fausse couche (entrant en vigueur le 1er mai 2023). Le groupe Carrefour a quant à lui annoncé en avril 2023 trois jours de congé dédiés. Ces initiatives ont d'ailleurs permis le vote à l'Assemblée nationale d'un arrêt maladie rémunéré sans jour de carence et une prise en charge psychologique lors d'une fausse couche.


Cependant, ce dispositif ne concerne pas les IVG et stigmatise toujours plus les femmes qui avortent. Alors que cette situation est toujours un moment compliqué, les femmes sont obligées de se débrouiller, sans jour de congé dédié. En effet, comme le rappelle le collectif signataire «  le parcours d’IVG conserve un goût d’illicite dans le droit du travail, alors qu’il concerne une femme sur trois. »


Les signataires de la tribune demandent donc une reconnaissance d’un droit de congé en cas d’interruption volontaire de grossesse. Cette avancée permettrait aux femmes concernées de ne pas être pénalisées financièrement par la perte de salaire générée par la pose d’un arrêt maladie et diminuerait la charge psychologique, le tabou que peut représenter l’avortement.