Affiche de la campagne Maintenant j'en parle

Des lignes d'écoute et des tchat pour les victimes de violences sexuelles

Mardi, 23 Novembre 2021

Se retrouver face à un·e inconnu·e pour parler des abus sexuels que l'on a subis peut être difficile et inhiber la parole de certain·e·s personnes. Pourtant des alternatives existent, comme les lignes d'écoute téléphoniques ou les conversations par messages (sous forme de "tchat") avec des professionnel·le·s. À la veille des 16 Jours d’activisme de lutte contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles, la Fédération Wallonie-Bruxelles rappelle que deux services existent pour recueillir la parole des personnes ayant subi ces actes : "SOS VIOL" et "Maintenant j'en parle".

En Belgique, 20% des femmes ont été victimes de viol, selon les chiffres d'une étude publiée par SOS VIOL et Amnesty International Belgique Francophone. Et selon les statistiques d'appel de SOS VIOL, en 2020, 54% des personnes ayant subi des violences sexuelles étaient mineures au moment des faits, dont 89% de femmes. À quelques jours de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la Fédération Wallonie-Bruxelles a lancé une campagne de communication mettant en avant deux services gratuits d'écoute et de soutien : « SOS VIOL » et « Maintenant j'en parle ». Tous deux offrent la possibilité de parler à des professionnels au travers d'un tchat, que cela soit via un ordinateur ou via un téléphone portable, ce qui permet de faciliter la prise de contact avec des personnes qui, autrement, pourraient éprouver des difficultés à se confier à un·e professionnel·le.

SOS VIOL

SOS VIOL est une association apparue dans le contexte de la révolution féministe des années 70. Ses objectifs étaient de se rendre solidaire des femmes victimes de violences sexuelles, de leur apporter du soutien et de militer pour l'instauration d'un cadre législatif sur ces questions, alors totalement inexistant. Depuis 2018, ce service a été agréé et subventionné comme service d'aide aux victimes. Il offre une ligne d'écoute gratuite et un service de tchat en ligne à destination des adultes et des jeunes de plus de 16 ans.

Le tchat est disponible les lundi et vendredi de 17h à 21h et le mercredi de 14h à 18h

La permanence téléphonique (0800 98 100) est disponible du lundi au vendredi de 8h à 18h et 24h/24 7j/7 par email.

Maintenant j'en parle

Maintenant j’en parle est une initiative de l'asbl SOS Enfants Namur. En octobre 2017 ils ont repris un tchat destiné aux victimes de violences sexuelles animé par Child Focus. Leur équipe pluridisciplinaire offre un espace d'écoute, de soutien et de conseils aux mineurs concernés ou interrogés par ces questions.

Leur tchat est accessible :

  • Lundi de 18h00 à 21h30
  • Mardi de 18h00 à 21h00
  • Mercredi de 18h00 à 21h00
  • Jeudi de 18h00 à 21h00
  • Vendredi de 18h00 à 21h00
  • 24h24/7j7 via le formulaire de contact sur leur page d’accueil.

Le rôle des entreprises

Depuis le début de la pandémie, le GREVIO (groupe d’expert·es sur l’action contre la violence envers les femmes et la violence domestique) a recensé une hausse de 30% des appels d’urgence dans la Région bruxelloise. Travaillant depuis plusieurs années sur la question, POUR LA SOLIDARITÉ-PLS a constaté qu'avoir un emploi est un vecteur d'émancipation et d'indépendance. Ainsi, une femme confrontée aux violences conjugales, et qui a un emploi stable, a plus de chance de sortir du cycle de la violence à long terme. Cependant, trouver et conserver un emploi pour ces bénéficiaires est parfois un parcours de la combattante, car il nécessite des adaptations que tou.te.s les employeur.se.s ne sont pas prêt.e.s à faire.

Aujourd'hui, PLS ravive le réseau CEASE, et souhaite l'étendre pour qu'un maximum de structures pourvoyeuses d'emplois s'engagent, pour qu'un maximum d'employé·e·s soient formé·e·s, et qu'un maximum de victimes de violences conjugales puissent être aidées. Un guide pratique à destination des entreprises a été publié, dans lequel des mesures sont proposées pour détecter et accompagner les victimes de violences entre partenaires sur leur lieu de travail.

Ne détournez pas le regard, agissez !