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Ce lundi 28 septembre, c’est la journée mondiale du droit à l’avortement !

Lundi, 28 Septembre 2020

Lundi 28 septembre marque la journée mondiale du droit à l’avortement, l’occasion de rappeler que les droits des femmes, la liberté à disposer de son corps, le droit à l’avortement et à la santé doivent être respectés dans le monde entier et inscrits comme droits fondamentaux pour l’égalité. Un droit dont les femmes jouissent malheureusement de façon très inégale à travers le monde. Selon Médecins du Monde, 40% d’entre elles vivent ainsi dans des environnements qui l’interdisent ou en restreignent l’accès.

En Belgique

D’après une enquête IPSOS d’août 2020, plusieurs États européens sont en tête du classement des pays où l'avortement est le plus largement accepté comme en Belgique, en France, aux Pays-Bas, en Suède et en Espagne. Néanmoins, de nombreux groupes anti-IVG essayent encore de remettre en cause cet acquis législatif. En Belgique, le jeudi 24 septembre, la Cour constitutionnelle a rejeté un recours en annulation de la loi d'octobre 2018 qui avait sorti l'interruption volontaire de grossesse du Code pénal, tout en maintenant des sanctions pour les femmes et médecins réalisant un avortement hors des conditions prévues. La Cour a estimé tous les arguments non fondés en faisant référence à un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme de 2004 : « On ne peut pas décider de manière abstraite que l'enfant à naître équivaut à une personne bénéficiaire de l'article 2 de la Convention (qui établit le droit à la vie). » La loi belge de 2018 maintient les conditions déjà existantes (délai de 12 semaines de grossesse, possibilité au-delà en cas de péril grave ou d’affectation grave de l’enfant) et ajoute une obligation pour les médecins refusant de pratiquer l'avortement de renvoyer la patiente vers un.e confrère.

En Europe et dans le monde

Le droit à l’avortement à l’échelle européenne est un véritable enjeu. Interdit en Irlande et à Malte, sous hautes contraintes en Hongrie et en Pologne, ce droit pourrait être remis en cause par l’absence de structures hospitalières suffisantes en Grèce, la suppression de centres pratiquant l’avortement en France, la clause de conscience des médecins en Italie et surtout, dans tous les États, par l’élection d’un gouvernement rétrograde.

Les pays qui interdisent totalement l’IVG sont présents sur tous les continents. Pourtant, interdire l’IVG n’empêchera jamais les femmes de la pratiquer. Au contraire, les femmes avortent dans des conditions très précaires, à travers des pratiques clandestines et non-médicalisées qui mettent leur vie en danger. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on porte à environ 25 millions le nombre d’avortements à risque pratiqués dans le monde chaque année, pour la plupart dans les pays en développement.

Amnesty International a symboliquement décidé, ce lundi 28 septembre, de rendre publique sa politique révisée concernant l’avortement. « Cette tragédie mondiale ne cessera que lorsque l'avortement sera totalement dépénalisé et accessible et abordable pour toutes les personnes. L'avortement doit être traité comme tout autre service de santé, et toute personne qui souhaite un avortement doit être traitée avec compassion, et dans le respect de sa dignité et de ses droits humains », a déclaré Rajat Khosla, directeur du travail de recherche et de plaidoyer à Amnesty International.

POUR LA SOLIDARITÉ-PLS rappelle l'importance de poursuivre la lutte pour le droit à l'avortement. Afin d'éviter un affaiblissement croissant du soutien apporté à ce droit fondamental pour la santé des femmes, il convient d'unir nos forces et de continuer à plaider en faveur de ce droit