Women Into Construction promeut l'emploi des femmes

En Grande-Bretagne comme en Europe, le secteur de la construction reste encore largement dominé par les hommes (89%). Women Into Construction vient favoriser l'emploi des femmes dans ce domaine.

Créée sous forme de projet en 2008 dans le cadre de la construction des équipements pour les JOs de Londres, Women Into Construction a bénéficié de la politique d'égalité et de diversité impulsée par le maire travailliste de l'époque, Kenneth Livingstone. Cette première phase avait mené à 87 stages et 255 embauches de femmes dans le domaine de la construction. Le projet s'est ensuite transformé en association afin de continuer à exister.

Une association comme WIC est nécessaire dans ce secteur extrêmement sexiste et réfractaire aux femmes. Sous prétexte de conditions de travail difficiles et physiques, de cadences fortes et d'horaires variables difficilement conciliables avec une vie de famille, le secteur ferme ses portes aux femmes volontaires. Pourtant ces dernières sont majoritaires dans d'autres domaines rassemblant les mêmes caractéristiques comme la santé ou les services à la personne.

De plus, ce secteur connaît depuis quelques années une forte pénurie de main d'oeuvre, particulièrement dans les emplois les plus qualifiés et les moins manuels, postes pour lesquels des femmes formées seraient à leur place. Bien qu'elles soient encore largement minoritaires, de nombreuses jeunes filles se forment à ces métiers actuellement, un pourcentage que l'on ne retrouve pas dans le monde professionnel. Il existe donc une main d'oeuvre féminine qualifiée sous-exploitée. Elles sont de plus doublement exclues par la montée de la sous-traitance et du travail indépendant.

Women Into Construction permet de faire le lien entre les candidates et les entreprises. L'association bénéficie d'un large réseau professionnel et est en contact avec des écoles, des instituts de formation et des agences pour l'emploi. WIC peut rembourser les frais d'équipements, d'outillage et de garde d'enfants si besoin, et assure le suivi de stage jusqu'à une embauche. Grâce à cela, 80% des travailleuses étaient au chômage avant d'avoir recours à WIC, ce chiffre baisse de 30% après l'intervention de WIC.

WIC regrette néanmoins que la promotion de femmes dans le secteur de la construction reste toujours plus difficile dans le privé. À l'inverse, le secteur public s'y ouvre plus facilement, notamment car il doit respecter certaines lois d'ouverture à la diversité et l'égalité.