La discrimination à l'embauche dans le collimateur de la Belgique et de la France

Deux initiatives des gouvernements français et belge entendent dénoncer et lutter contre la discrimination à l'embauche envers les personnes d'origine étrangère, en prenant le problème de deux angles différents.

Partant du constat que seulement 40% des citoyens non-UE ont un emploi en Belgique contre 68% des citoyens belges, la secrétaire d'État à l'Égalité des chances et à la Lutte contre la pauvreté, Elke Sleurs, a lancé la campagne "Un bon travailleur est un bon travailleur", aux côtés des ASBL Orbit et Pax Christi Wallonie-Bruxelles.

Cette campagne vise à encourager les enmployeurs à embaucher des personnes issues de l'immigration. Pour cela, l'État offrira entre autre une journée de consultance gratuite aux PMEs et aux organisations d'économie sociale désireuses de réformer leur procédure de recrutement afin de pouvoir toucher une population plus large, dont les travailleurs d'origine immigré, souvent écartés des processus traditionnels par les canaux utilisés et la formulation des offres.

De l'autre côté de la frontière, le gouvernement français vient de déclarer se lancer dans une campagne de testing de CVs auprès de grandes entreprises publiant des offres d'emplois afin d'évaluer l'existence de la discrimination à l'embauche envers les "patronymes à consonance arabe".

L'initiative est bonne mais si elle ne concernera à priori qu'entre 20 et 5 entreprises mais comme le souligne MadmoiZelle.com, en déclarant publiquement cette initiative, les entreprises ne vont-elles pas avoir le temps de réagir et d'être un peu plus attentive ?