Journée internationale de lutte contre l’islamophobie

Wednesday, 15 March 2023

L'année dernière, l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU) a adopté une résolution faisant du 15 mars la Journée internationale de lutte contre l'islamophobie.

De nombreuses études et rapport le montrent, la discrimination à l’égard des personnes de confession musulmane est de plus en plus répandue voire encouragée par certains partis politiques en Europe. Elle se traduit tant par des discriminations structurelles limitant l'accès à l'emploi, au logement ou à l'éducation que par des discriminations à l'encontre des personnes, en particulier des femmes. Le terme le plus couramment utilisé pour désigner ce phénomène complexe est «islamophobie».

Pour rappel, les musulman·e·s constituent le deuxième groupe religieux le plus important de l'Union après les chrétien·ne·s avec une population d'environ 21 millions de personnes selon un rapport de Pew Research Center de 2016. L'UE a adopté au cours de ces dernières années plusieurs résolutions et mesures contre les discours et les crimes de haine anti-musulman, et plus généralement contre la xénophobie. Depuis 2018, par exemple, la Commission européenne s’est dotée d’un·e coordinateur·rice chargé·e de la lutte contre l'islamophobie (Marion Lalisse depuis le 1er février 2023).
 

Au niveau mondial, la lutte contre l'islamophobie se manifeste notamment par l'instauration d'une Journée dédiée à la lutte contre l’islamophobie par l'ONU depuis le 15 mars 2022. Cette résolution non contraignante, proposée par le Pakistan, «invite tous les États membres, les organisations compétentes du système des Nations unies, les autres organisations internationales et régionales et la société civile, le secteur privé et les organisations confessionnelles, à organiser et à soutenir divers événements à haute visibilité visant à accroître efficacement la sensibilisation à tous les niveaux sur la lutte contre l'islamophobie».  Bien qu'elle aie été adoptée par consensus par les 193 membres de l’Assemblée générale des Nations unies, plusieurs États membres, dont la France, ont exprimé des critiques sur la création d’une telle journée. Le représentant français à l'ONU, Nicolas Rivière, déplore notamment qu'une telle résolution "segmente la lutte contre l’intolérance religieuse, en ne sélectionnant qu’une seule religion à l’exclusion des autres, sans référence à la liberté de croire ou de ne pas croire".
 

Cependant il est important de rappeler que la culpabilisation collective des musulman·e·s pour les actes terroristes prétendument perpétrés au nom de l'islam ont alimenté les actes de discrimination, d'hostilité et de violence à l'encontre des individus et des communautés musulmanes au cours des dernières années.
 

Rejoignez POUR LA SOLIDARITÉ-PLS et ses partenaires dans ce combat contre l'islamophobie ! Ensemble, agissons en faveur de l'inclusion et de l'égalité pour tou.te.s !