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Le Parlement fédéral dit oui aux mystery calls

Thursday, 8 February 2018

Après le Parlement bruxellois en 2017, c'est au tour du Parlement fédéral d'autoriser les tests de situation, aussi appelés mystery calls, qui consistent en la prise de contact avec un-e employeur-se en vue de vérifier qu’iel ne fait pas preuve de discrimination à l'embauche.

En Belgique, le troisième monitoring socio-économique du SPF Emploi et d'Unia (l'institution publique indépendante qui lutte contre la discrimination et défend l'égalité des chances) fait ressortir un taux d'emploi disproportionné entre la population d'origine belge (73%) et les personnes d'origine extra-européenne (46%). Ces chiffres font du marché du travail belge l'un des plus discrimants de l'UE.

Au niveau fédéral, le ministre de l'Emploi et de l'Économie, Kris Peeters, a ainsi soumis une série de mesures visant à faciliter l'organisation des entreprises et à assurer une meilleure protection des travailleurs-ses et demandeurs-ses d'emploi, parmi lesquelles les fameux mystery calls. Approuvés par le Parlement, ces appels mystères constituent un nouvel outil dans l'application de la législation antidiscrimination. Concrètement, les inspecteurs-rices sociaux-ales pourront, en dernier recours, passer des appels anonymes pour savoir si un-e employeur-se fait preuve de discrimination à l'encontre d'un-e potentiel-le candidat-e.

Récemment, ce système des mystery calls a été mis en place en Région de Bruxelles-Capitale, et Unia appelle simultanément les autorités wallonnes et flamandes à suivre l'exemple de Bruxelles et du Ministre Peeters pour couvrir l’ensemble du pays en permettant des inspections ciblées, peu importe le lieu de travail.

Le dispositif devrait être évalué dans un an.