Gérer la diversité pour construire des sociétés fortes

Février 2012

« Les pays européens doivent apprendre à gérer la diversité, faute de quoi ils risquent de se priver d’un vivier de talents économiques », souligne la Commission européenne du Conseil de l’Europe contre le racisme et l’intolérance (ECRI) dans son rapport annuel.

Les coupes dans les programmes sociaux, la réduction des possibilités d’emploi et le développement de l’intolérance envers les immigrés et certaines minorités historiques qui s’ensuit sont des tendances inquiétantes, constatées par la Commission européenne du Conseil de l’Europe contre le racisme et l’intolérance (ECRI) lors de ses visites en 2011. Le discours xénophobe fait désormais partie du discours général et les extrémistes ont de plus en plus recours aux médias sociaux pour transmettre leurs points de vue. La discrimination à l’égard des Roms s’intensifie.

Dans son rapport, l’ECRI regrette que certains pays n’aient pas réussi à gérer l’afflux de migrants et de demandeurs d’asile en 2011 : il est parfois procédé trop rapidement au renvoi et les conditions d’accueil ont été médiocres. Elle appelle les gouvernements européens à renforcer les moyens des institutions nationales de défense des droits de l’homme au lieu de prendre prétexte de la crise économique pour réduire leurs ressources.

« Considérer que la lutte contre le racisme et l’intolérance n’intéresse que les groupes vulnérables est une erreur. Une société plus juste profite à tous. Il faut contrer les stéréotypes négatifs généralisés. La richesse et la diversité culturelles ont profité aux sociétés européennes tout au long de leur histoire ; il est capital de résister au racisme pour préserver l’avenir de l’Europe », estime Jenö Kaltenbach, nouveau président de l’ECRI.