Femmes et Hommes en Belgique : quelle égalité en 2012 ?

Janvier 2012

L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes propose une deuxième édition de sa publication “Femmes et hommes en Belgique –statistiques et indicateurs de genre”. Beaucoup de chiffres donc, mettant en lumière les différences objectives entre les femmes et les hommes.

La brochure de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes rassemble plusieurs statistiques et indicateurs de genre concernant le travail rémunéré et non rémunéré, les revenus, la santé, la prise de décision, la combinaison travail-famille, la criminalité, la science et la technologie, la migration, la formation et la démographie. La nouvelle publication reprend également de nouveaux thèmes tels que la violence entre partenaires, l’emploi du temps et la mobilité.

Les données recueillies donnent un aperçu de la société actuelle en matière de genre. On y trouve une foule d’informations telles que :

  • 50,9% de la population est composée de femmes.
  • Lors de la naissance de son premier enfant, une femme a en moyenne 28 ans.
  • 68% des personnes qui introduisent une demande d’asile sont des hommes.
  • 13% des victimes d’un viol sont des hommes.
  • Dans les accidents de voiture, le conducteur est un homme dans 69% des cas.
  • 22% des femmes ayant des enfants de moins de 15 ans prennent des congés sans solde pendant les vacances scolaires pour s’occuper de leurs enfants, contre 13% des hommes. La différence entre les mères et les pères est plus importante pour d’autres formes de conciliation entre travail et famille, comme le travail à temps partiel, l’inactivité et le crédit-temps.
  • Au cours d’une semaine de travail normale, 6% des femmes âgées de 15 à 64 ans ne travaillent pas ou travaillent moins qu’elles le souhaiteraient ou d’habitude, et ce pour prendre en charge des tâches de soins, contre 0,3% des hommes en âge actif.

« Si l’on compare les statistiques actuelles avec celles récoltées il y a cinq ans, on observe une évolution positive progressive, vers plus d’égalité : les femmes sont par exemple plus actives sur le marché du travail ; la proportion de femmes au niveau des organes et des mandats politiques a légèrement augmenté, ainsi que dans la magistrature et la diplomatie. Toutefois, dans la majorité des domaines – le marché de l’emploi, les pensions, la conciliation vie privée et vie professionnelle, la fracture numérique chez les générations de 55 ans et plus, la pauvreté, etc. -, les statistiques montrent des différences flagrantes entre les femmes et les hommes, souvent le reflet d’inégalités entre les femmes et les hommes. »

Par exemple, l’écart de pension entre les femmes et les hommes s’élève en moyenne à 23%. Chez les indépendants, il monte jusqu’à 33%. 
Parmi les femmes salariées, 44,3% travaillent à temps partiel, contre 9,3% chez les hommes. Le nombre d’hommes au foyer a plus que doublé en 25 ans et le nombre de femmes au foyer a diminué de 61%. Mais les hommes au foyer constituent toujours une minorité: 32 femmes au foyer pour un homme au foyer.

De même, 95% des crédits-temps à temps plein pris pour éduquer de jeunes enfants sont pris par des femmes. De façon plus générale, prendre soin de membres de la famille est le motif évoqué par 71% des femmes contre 16% des hommes en crédit-temps plein. Les mamans ayant de jeunes enfants s’en occupent 2 fois et demie plus que les papas. Or, une répartition plus égale des tâches au sein de la famille, tels que les soins est une condition nécessaire pour obtenir plus d’égalité dans d’autres domaines, souligne l’Institut.

La publication permet également de mettre en évidence que les différences stéréotypées liées au genre se mettent en place dès le plus jeune âge. En ce qui concerne l’emploi du temps des adolescents, par exemple, sur une journée de classe, les filles âgées de 12 à 18 ans exécutent un tiers de tâches ménagères de plus que les garçons ; le dimanche, elles en font une fois et demie plus que les garçons, et le samedi le double.

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