États généraux des femmes journalistes

Premiers états généraux des femmes journalistes

Lundi, 15 Avril 2019

A l’initiative de l’association Prenons la une, les premiers états généraux des femmes journalistes ont été organisés le samedi 13 avril 2019 à Paris. L'objectif était d'agir pour l'égalité dans le monde du journalisme.

Elles étaient plus de 350 samedi à la cité des sciences. Cette rencontre était l’occasion d’échanger et de débattre autour de la place des femmes dans le monde journalistique car l’égalité est encore loin d’être acquise. En effet, il y a seulement 19% de femmes directrices de rédaction et 34% de femmes rédactrices en chef. Si des changements sont visibles, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

Suite à une enquête menée par l’association au sein des rédactions le résultat est sans appel : 67% des femmes ayant répondu ont été victimes de propos sexistes et 13% d’agressions sexuelles. L’enquête démontre aussi que lorsque la direction et les ressources humaines sont informées, dans 66% des cas elles ne prennent aucune mesure.

Cette journée était aussi l’occasion de discuter des divers scandales qui ont secoué le monde du journalisme cette année telle que l’affaire de la Ligue du LOL ou les cas de harcèlement à France Info et au Huffington Post. Ces affaires démontrent la nécessité d’organiser ce type d’événement.

Au cours des états généraux divers ateliers ont été menés tels que :

  • Le racisme dans les rédactions
     
  • Harcèlement sexiste et cyberharcèlement
     
  • Grossophobie, agisme, validisme : nos corps dans les rédactions

À la fin de cette journée, un cahier de doléances a été constitué contenant des propositions qui seront soumises au ministre de la Culture et aux directions des rédactions.

L’association Prenons la une dont le manifeste fondateur a été publié le 3 mars 2014 dans Libération, a récemment été nommée pour le Grand prix des Assises internationales du journalisme de Tours pour "son action en faveur de la parité, la lutte contre le harcèlement et la place des femmes dans les médias”.