Réfugiés

L’Union européenne piétine encore à trouver une politique migratoire commune

Vendredi, 29 Mars 2019

En 2015, la mission Sophia a été créée par l’Union européenne (UE) pour lutter contre le trafic de migrant.e.s en mer. L’UE a suspendu les mesures navales de cette mission suite aux positions de l’Italie.

Si, le 28 mars 2019, la mission Sophia a été renouvelée pour six mois, c’est sans sa composante maritime. L’Italie, contre l’utilisation de ses ports comme lieu de débarquement, s’y est opposée. La mission ne porte désormais que sur les patrouilles aériennes et la formation des gardes-côtes libyen.ne.s à la lutte anti-passeurs.

Cette mission de secours pour les migrant.e.s a vu son intérêt basculer lorsque la coalition anti-système italienne a pris les rênes du pouvoir en 2018. Située géographiquement sur un lieu stratégique pour les migrant.e.s qui souhaitent rejoindre l’UE, la couleur politique du gouvernement italien a de lourds impacts sur la politique européenne migratoire.

Ne réussissant pas à mettre en place une politique migratoire européenne cohérente et commune, l’appel à réformer le système de Dublin se fait entendre depuis plusieurs années. Mais les points de vue des États membres sont trop divergents et le groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République Tchèque et Slovaquie) s’oppose à toute politique de consensus.

Pourtant en janvier 2019, 45 000 personnes ont été sauvées grâce à la mission Sophia, soit près de 9 % du total des migrant.e.s secourus en Méditerranée.

L’UE se doit de trouver des solutions là où des vies sont en jeu.