L'enseignement belge renforce les inégalités sociales
Le Baromètre de la Diversité 2018 d'UNIA révèle que les inégalités sociales persistent à l’école en Belgique. En effet, les origines sociales et culturelles des élèves pèseraient dans la balance lors des conseils de classes, le corps enseignant restant encore influencé par les origines des élèves dans leurs prises de décisions quant à l'orientation scolaire des élèves.
L’étude montre en effet qu’à résultats égaux les élèves d’origine étrangère ou de milieux sociaux défavorisés sont souvent réorientés. Les professeurs peuvent par exemple justifier la réorientation d’un élève d’un milieu défavorisé car ses parents ne sont pas assez présents. Thomson tirait le portrait
Les professeurs qui souhaiteraient offrir aux élèves un cadre d’enseignement égalitaire et ouvert sont souvent confrontés au manque de moyens des écoles, et ne peuvent que « bricoler » pour faire en sorte d’offrir un enseignement de qualité à tout type d’élèves. UNIA recommande, entre autre, une éducation positive avec une prolongation du tronc commun pour retarder ces réorientations et minimiser les inégalités.
Il en est de même pour les élèves en situation de handicap, bien souvent les professeurs ne sont pas formés pour recevoir ces élèves dans leurs classes et les écoles préfèrent les envoyer vers des structures spécialisées, et ce malgré le fait que 80% du corps enseignant soit favorable à la création d’enseignements spécialisés. Afin de garantir un enseignement à destination de tous, les pouvoirs publics ont le devoir d’aider les écoles à mettre en place ce genre d’actions, afin que le grand écart entre les principes de l’école et la réalité du terrain s’amenuise.
Pays:
Belgique