discrimination

Le marché du travail belge est l'un des plus discriminants de l'UE

Vendredi, 15 Décembre 2017

En 2014, le taux d'emploi s'élevait à 73% pour la population d'origine belge, tandis que les taux d'emploi des personnes d'autres origines (hors-UE) ne dépassaient pas les 46%, ressort-il du troisième monitoring socio-économique du SPF Emploi et d'Unia. La Belgique est le pays de l'UE où le gouffre est le plus marqué.

Le phénomène se vérifie également au niveau des stages d'insertion en vigueur depuis le 1er janvier 2012. Les jeunes d'origine étrangère mettent en moyenne bien plus de temps que les personnes d'origine belge à décrocher un premier emploi après leur inscription. 45,1% des Belges le font dans les trois premiers mois, contre entre 23 et 30% pour les autres origines.

Pour trouver un job, il faudra, en moyenne :

  • 6 mois à un jeune Belge
  • 12 mois pour les jeunes originaires de pays de l'UE ou candidats à l'UE (surtout la Turquie)
  • plus d'un an pour les jeunes issus d'autres pays du continent, d'Afrique, des Proche- et Moyen-Orient, d'Amérique centrale et latine.

Ces retards sociétaux s'expliquent par différents facteurs : discrimination sur le marché du travail, obstacles élevés à l'entrée, faible mobilité professionnelle, inégalité des chances dans l'enseignement et difficultés rencontrées par les familles dans lesquelles personne ne travaille.

Malgré tout, un élément plutôt optimiste ressort du rapport : le taux d'emploi des demandeurs d'asile reconnus est en forte progression. De 2011 à 2014, le nombre de ces personnes à l'emploi a triplé.

Pays: 

Belgique