Discrimination : c'est le client qui décide !

Jeudi, 26 Février 2015

Selon une enquête du Forum des minorités (‘Minderhedenforum’), plus de 60% des entreprises flamandes de titres-services acceptent les demandes discriminantes de clients exigeant "une femme de ménage autochtone".
Peut-on encore, à l’heure actuelle, justifier de telles pratiques en affirmant : « c’est le client qui, en définitive, décide » comme l'a fait dernièrement la société Federgon
Débat…

L’enquête souligne qu’une grande partie des sociétés coupables de discrimination dépendent des pouvoirs publics, en lien avec des services de nettoyage d’antennes de centres publics d’aide sociale (CPAS) ou d’agences locales pour l’emploi (ALE).

Wouter Van Bellingen, directeur du Forum des minorités, réclame des sanctions renforcées. Le ministre flamand de l'Emploi, Philippe Muyters, moins ferme dans ses propos, appelle à une concertation.

Jozef De Witte, directeur du Centre interfédéral pour l'Égalité des chances souligne un "manque de volonté d'appliquer la législation". Il rappelle que les autorités régionales ont le devoir d’agir pour faire respecter la législation anti-discrimination et que le secteur des titres-services ne doit pas être une exception.

La FGTB  soutient que les titres-services "ont été créés pour lutter contre le travail au noir, en aucun cas pour permettre de discriminer les travailleurs sur base de la couleur de leur peau. Il est donc totalement inacceptable que des clients et des entreprises de titres-services refusent des gens de couleur comme femme de ménage."

Pays: 

Belgique