Agir contre les mariages forcés en Belgique

Lundi, 27 Avril 2015

En mars 2015, l'Institut pour l'égalité entre les Femmes et les Hommes a publié une série de recommandations portant sur la prévention des mariages précoces et forcés en Belgique, en alertant notamment sur les risques de telles pratiques. Le Plan d'Action National coordonne les politiques de lutte contre ce type de violences. Le mariage forcé est interdit et il est difficile d'en quantifier l'ampleur en raison du faible nombre de plaintes déposées.

Les mariages forcés sont une pratique qui n'est pas le fait d'une seule communauté ethnique ou d'une religion. Il s'agit de la persistance de certaines coutumes traditionnelles genrées. Face à la pression familiale, et par loyauté, les victimes n'osent souvent pas affirmer ouvertement leur désaccord. Les professionnels se trouvent souvent démunis face au phénomène et peinent à le déceler. Il est donc difficile d'avoir des chiffres précis. Peu de plaintes sont déposées par les femmes concernées, moins de 60 ont été enregistrées entre 2010 et 2014. Les données recueillies proviennent essentiellement du Commissariat aux réfugiés et aux apatrides, qui a reçu près de 3400 demandes liées à un mariage forcé entre 2009 et 2013.

L'IEFH estime néanmoins qu'il est possible d'agir contre les mariages forcés, en sensibilisant les populations jugées les plus à risques et en formant davantage les professionnels du terrain à détecter les victimes de cette pratique. D'autant plus que ce type de violences contre les femmes a des impacts sur leur santé : grossesses précoces, dépression, repli sur soi.