Journée mondiale contre les violences faites aux femmes : il est temps d’agir !

Monday, 25 November 2019

Une femme sur trois est victime de violences au cours de sa vie, il est temps de dire stop. Dire stop aux violences pour assurer une protection effective aux jeunes filles et aux femmes mais aussi promouvoir l’égalité. Dire stop c’est donc s’engager et agir pour réformer les systèmes en place, proposer des mesures concrètes en faveur de la protection des victimes et mieux prendre en charge les auteur.e.s... Alors qu’est-ce qu’on attend ?

Les violences à l’égard des femmes sont multiples prennent diverses formes : violences physiques ou sexuelles, crimes d'honneur, mariages forcés, mutilations génitales ou exploitation sexuelle.

Si elles sont encore trop méconnues, ces violences sont bien présentes et perdurent. Aujourd’hui, on recense 125 millions femmes victimes de mutilations génitales, près de 40 000 mariages forcés par jour et près de 5 000 crimes d'honneurs par an.

Lutter contre ces violences revêt un enjeu capital et primordial et ce d'autant plus quand on constate le viol et la violence conjugale représentent un risque plus grand pour les femmes entre 15 et 44 ans, que le cancer, les accidents de la route, la guerre et le paludisme réunis.

Une mobilisation mondiale

À rebours de ces violences, c’est une mobilisation mondiale sans précédent qui a vu le jour le week-end dernier. Des cortèges ont défilés aux quatre coins du monde pour exprimer d’abord, un soutien aux femmes victimes de violences, et ensuite demander aux gouvernements nationaux et à l’Union Européenne d’agir.

À Bruxelles, iels étaient plus de 10 000 quand à Paris iels étaient près de 50 000 à scander le nom des femmes décédées sous les coups de leur mari cette année, et espérer qu’il n’y ait pas une victime de plus.  

Quelles politiques ?

Les marcheur-euse-s réclament à présent des mesures concrètes à leurs gouvernements respectifs afin que les violences à l’égard des femmes cessent. Parmi les revendications, la mise en application de la convention d’Istanbul est une mesure forte. Adoptée par le Conseil de l’Europe, elle enjoint aux états signataires des prérogatives en matière d’aide et d’accueil des victimes, de prise en charge des auteurs.

Ces revendications sont d’autant plus fortes que les politiques actuelles, au niveau européen comme au niveau national, comportent des lacunes sur tous les plans. Au niveau juridique par exemple, nombre de pays ne reconnaissent toujours pas l’absence de consentement comme un viol. L’accueil des victimes dans les commissariats est pour sa part, plus que faillible, puisque que l’on ne compte plus le nombre de plaintes classées sans suite, abandonnant les victimes à leur bourreau…

Aussi, il est temps que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités et agissent concrètement contre les violences faites aux femmes !