Le modèle sociétal dans lequel nous vivons se construit aujourd’hui autour du cercle familial. À l’âge adulte, une pression sociale pousse les individus à construire leur propre foyer par le biais du couple et de la parentalité.

Selon Pascal Lardellier, professeur à l’université de Bourgogne et spécialiste du célibat et du couple, « nous sommes dans une société où les célibataires sont encore stigmatisés puisque la norme c'est le couple ».

Au racisme, sexisme et agisme vient désormais s’ajouter le singlism ou le célibatisme en français. D’après l’INSEE, les célibataires font l’objet de discriminations économiques. À revenu égal, les couples ont un niveau de vie 1,5 fois plus élevé en France que celui des célibataires. Par ailleurs, les familles monoparentales (principalement des mères célibataires) représentent un public fragile. Ces familles sont 35% à vivre sous le seuil de pauvreté contre 14% pour l’ensemble de la population.  

Unia (une institution publique indépendante qui lutte contre la discrimination et défend l’égalité des chances) avait déjà pointé du doigt en 2015 la discrimination dont les célibataires et plus particulièrement les femmes célibataires font l'objet lors de la recherche d'un logement.