En vue d'un sommet prévu à Charm-el-Sheikh en Égypte le 24 et 25 février 2019, la ligue arabe et l’UE se sont réunies pour préparer la future rencontre. Plusieurs sujets ont été à l’ordre du jour mais c’est le thème de l’immigration qui a de nouveau braqué Budapest. 

Pour la déclaration finale du sommet, l’UE a soumis une proposition mentionnant « la validité du droit international de la migration et du pacte mondial de l’ONU sur la migration ». Préalablement à cette réunion, La Hongrie avait annoncé qu’elle s’opposerait à toute position commune quant à la politique migratoire européenne lors de ce sommet.

La Hongrie n’est pas la seule à faire de la résistance sur les questions migratoires. Le groupe de Visegrad, groupe informel comprenant la Pologne, la Slovaquie, la République tchèque et la Hongrie défend une ligne politique très conservatrice vis-à-vis de la politique européenne migratoire en refusant l’accueil de réfugié.e.s. 

Si, à la suite des élections européennes de mai 2019, une alliance politique des partis du groupe de Visegrad avec le Rassemblement national de Marine Le Pen et La Ligue du Nord de Matteo Salvini venait à être créée, une redistribution des rapports de force sur les questions migratoires serait inévitable au sein de l’UE.