L'initiative a été lancée par Sandrine Rousseau, vice-présidente à la vie étudiante et à l’égalité femme-homme à l’Université de Lille. Elle a été inspirée par l'Écosse, qui a annoncé en août 2018 la gratuité des protections menstruelles pour les lycéen-nes et étudiant-es.

« Entre le logement, le coût de la vie, les transports, j ’ai pu constater que beaucoup d’étudiantes avaient bien du mal à assumer ces dépenses de santé et avaient donc tendance à négliger cet aspect des choses, important pour la dignité », souligne-t-elle.

L'objectif principal de cette opération, qui aura lieu du 14 au 17 janvier, est d'aider financièrement les étudiant-es, car ces protections représentent un coût allant jusqu'à 600€ par an selon certaines études (qui prennent également en compte le prix des médicaments anti-douleurs ou encore des sous-vêtements tâchés à remplacer), un coût non négligeable donc !

« Parce qu'il est préférable d’acheter des livres quand on est étudiante que des serviettes hygiéniques et des tampons », affirme Sandrine Rousseau.

Il s'agit donc de compenser et réduire le coût de ces produits pourtant indispensables à l'hygiène et à la santé, et éviter ainsi un phénomène de "précarité menstruelle" auquel sont confrontées entre autres les personnes menstruées sans-abris, aux revenus modestes mais aussi les étudiant-es.

D'autres distributions de ce type sont prévues et l'université est à la recherche de partenaires, le but étant de pérenniser la démarche.