Organisations patronales et syndicales françaises : où sont les femmes ?

Friday, 3 August 2018

Le 17 juillet dernier, les représentants des principaux partenaires sociaux français étaient reçus à l'Élysée par le Président Macron. Aucune des huit organisations représentées, pourtant censées réfléter la diversité du monde du travail, n'est dirigée par une femme.

L'ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, a relayé sur son compte Twitter une photo de la rencontre, sur laquelle ne figurent donc que des hommes. Trois des organisations patronales et syndicales présentes ont pourtant partiellement renouvelé leur équipe de direction en 2018 : la CFDT, Force Ouvrière et le Medef. Aucune femme n'a cependant été portée à la tête d'au moins l'une de ces trois organisations.

Si l'écart de représentation entre hommes et femmes s'accroît au fur et à mesure que l'on monte dans la hiérarchie des organisations syndicales, des écarts variables sont observables à tous les niveaux de l'engagement syndical. Bien que les femmes représentent près de la moitié de la masse salariale, selon une étude du Conseil économique, social et environnemental, leur taux de syndicalisation serait plus bas que celui des hommes (7.5 contre 9%), et varierait d'un syndicat à l'autre. Elles représenteraient ainsi 47% des syndiqué.e.s auprès de la CFDT, contre seulement 37% des syndiqué.e.s auprès de la CGT.

Ainsi, les femmes demeurent moins représentées dans les milieux syndicaux et y occupent rarement des postes de direction. La mise en place de quotas dans la représentation syndicale reste controversée, bien que de tels mécanismes aient été mis en place au sein de la CFDT dès les années 1980.  Les partenaires sociaux semblent dans une certaine mesure avoir saisi les enjeux liées aux questions de genre et de représentation, preuve en est que des formations et outils de transparence internes ont été mise en place à la CGT.