8 mars en Palestine : la lutte des femmes sous l'occupation

Monday, 12 March 2018

Plusieurs centaines de femmes ont répondu à l’appel de l’Union générale des femmes palestiniennes (General Union of Palestinian Women, GUPW) et se sont retrouvées le 7 mars, à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.  

GUPW, créée au milieu des années 1960, vise à rassembler les femmes palestiniennes autour de plusieurs axes, allant de l’investissement socio-politique à des revendications égalitaires et progressistes. Cette organisation réunit toutes femmes issues de différents partis politiques et d’institutions. Dalal Salama, l’une des porte-voix du GUPW, prône ainsi l’unité de cette fédération : « Il n’y a pas de place aujourd’hui pour les couleurs de nos différentes organisations. Seul le drapeau palestinien compte. Seuls nos messages comptent ».

La reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale de l’État d’Israël (décembre 2017) a été une manœuvre politique qui n’a fait qu’empirer la tension dans la région. Selon Leila L., « Cette décision de Donald Trump viole toutes les lois internationales. C’est inacceptable. Comment peut-on envisager cela ? M. Trump, vous pouvez donner au gouvernement israélien Miami, Los Angeles, ou même Washington, mais pas Jérusalem. Nos familles y vivaient depuis des milliers d’années. Cette terre est la nôtre. On nous vole déjà nos terres ici, vous ne pouvez pas nous voler Jérusalem ! »

Lors de la manifestation du 7 mars qui restait majoritairement féminine, les gazes lacrymogènes ont été tirées sur les manifestant-e-s malgré le caractère pacifique du rassemblement. En dépit de l’intervention disproportionnée des soldats israéliens, les Palestiniennes continuent de brandir leurs pancartes afin de lutter pour leurs droits bafoués au quotidien par l’occupation israélienne.

Pour finir, Dalal Salama proclame ainsi la revendication de leur combat socio-politique : « Dans le monde entier, les femmes célèbrent cette date du 8 mars, et demandent que leurs droits soient respectés. Nous aussi, les femmes palestiniennes, nous devons protester. Nous devons continuer de nous battre pour nos droits et pour notre liberté. Nous allons continuer notre combat contre l’occupation. C’est notre message, et c’est aussi notre vœu le plus cher. »